Si Red Bull a décidé de refaire de Daniel Ricciardo un pilote titulaire en F1, chez AlphaTauri, ce n’est pas seulement en raison de la grande expérience de l’Australien ; mais aussi parce qu’il constitue un atout marketing sérieux pour attirer de nouveaux sponsors et faire croître l’image de la petite Scuderia.
Daniel Ricciardo est un pilote ‘bankable’, comme on dit, ce qui lui attire les critiques, comme celles par exemple de Jacques Villeneuve, pour qui le pilote Red Bull sourit trop et ne pilote pas assez bien…
Plus fondamentalement, l’image de Daniel Ricciardo, cette image de pilote souriant, sympathique, etc., n’est-elle pas aussi un désavantage ? L’Australien ne devrait-il pas apparaître comme plus ‘méchant’ qu’il ne l’est ?
« En résumé, je dirais que non. Toutes nos images ont grandi, se sont popularisées, ces dernières années, en particulier depuis Drive to Survive. Nous avons donc tous ressenti un peu de cela. C’est juste moi avec ma personnalité. C’est juste que je prends du plaisir avec le sport. Oui, cela a probablement pris un peu plus d’ampleur à cause de cela (Drive to Survive). Cela suscite quelques rires, quelques LOL, de temps en temps, mais avant tout, je me considère comme un pilote de course, pas comme un amuseur, quelqu’un qui est là pour divertir, ou quoi que ce soit de ce genre. »
« C’est drôle parfois, les gens viennent me voir et me disent : ’Vous étiez génial dans cette saison’ et je réponds : "Saison de course - ou saison de Drive to Survive" ? Alors oui, c’est sûr, pour certains, nous ne sommes peut-être pas tous considérés comme des pilotes de course. »
« Mais oui, cela fait partie du projet de la F1. Nous sommes en train de nous construire des profils et une marque, mais cela n’enlève rien à l’aspect course. C’est sûr que quand je prends un peu de recul, que j’ai cette année off... ça m’a certainement fait réfléchir à ce que je suis, je suppose, pour aller de l’avant et à la façon dont je veux faire de la course. J’ai probablement supprimé quelques éléments et je suis revenu à l’essentiel. Et oui, je veux m’assurer que je sois perçu comme un pilote de course qui a toujours faim et qui est déterminé, et pas comme quelqu’un qui est juste là pour s’amuser. »
Si le public est fan de Daniel Ricciardo, Daniel Ricciardo est aussi fan des États-Unis, de sa culture, et de ses courses. Austin est un rendez-vous qu’il adore ainsi... plus que Miami par exemple ?
« Je suis aussi très favorable à Miami, à Vegas et à tout ce qui se présentera à l’avenir, c’est certain, mais... oui, on a l’impression que l’identité du Grand Prix américain s’est construite à Austin. À Austin, on a vraiment l’impression d’être en Amérique. C’est quelque chose que nous avons tous apprécié et soutenu. »
« J’ai vu Valtteri porter le chapeau de cow-boy lors de la conférence de presse et Zhou avait l’air d’un cow-boy en arrivant sur le circuit ce matin, etc. Donc, oui, nous aimons tous cela, nous sommes derrière cela. Les installations, le circuit, tout, l’événement dans son ensemble est énorme. L’année dernière, il y a eu 400 000 spectateurs pendant le week-end, ou quelque chose comme ça. Ce n’est donc pas seulement nous, les pilotes, mais tout le monde qui l’aime. »
« Le circuit a été prolongé, j’en suis très heureux. Ce circuit est spécial. Même le simple fait d’avoir un circuit proche d’une ville, vous savez ? Nous pouvons tous rester dans le centre-ville et découvrir un peu la culture de la ville, contrairement à certains circuits où nous restons dans des motorhomes dans un paddock et où nous ne voyons pas grand-chose. Je pense que c’est aussi un aspect très positif de cette course. »