Daniel Ricciardo a été sanctionné par deux fois par la FIA, lors du dernier Grand Prix de France : il a reçu une première pénalité de cinq secondes, pour avoir rejoint la piste de manière peu sûre, alors que Lando Norris arrivait sur lui ; et une deuxième fois, pour avoir dépassé l’Alfa Romeo de Kimi Räikkönen en dehors des limites de la piste.
Le pilote Renault est ainsi descendu de la 7e à la 12e place, hors du top 10.
Comme Sebastian Vettel – pénalisé après le Grand Prix du Canada – l’Australien va-t-il déplorer la tournure que prend le sport, et appeler à « brûler le règlement » ? Sans aller jusque-là, Daniel Ricciardo a fait part de son incompréhension dans le paddock du Red Bull Ring – une incompréhension toujours vive.
« Après le Paul Ricard, nous sommes retournés à Monaco en voiture, j’étais à l’arrière donc j’avais 2 heures et demie pour réfléchir. »
« J’étais très ennuyé… Je sens certainement que recevoir deux pénalités, c’était trop dur. Je comprends pourquoi ils devaient le faire, parce qu’autrement, eh bien, tout le monde se plaindrait : il était hors de la piste [pour la deuxième pénalité], pourquoi n’a-t-il pas été pénalisé, à quoi sert le règlement... ? La première était légèrement inévitable, si je suis vraiment honnête. »
« J’ai juste pensé que me sortir des points était trop rude. Avec une seule pénalité, je serais déjà retombé en 10e place. Donc donnez-moi un point, pour avoir essayé ! »
« Je n’ai rien contre Pierre Gasly, mais il n’était pas du tout dans notre bataille, et il a volé son point, en quelque sorte. Mais ça va, je m’en suis remis assez rapidement. »
Lors du dépassement de Kimi Räikkönen, Daniel Ricciardo a pourtant bien mis les quatre roues en dehors de la piste. Mais selon le pilote Renault, le second incident était solidaire du premier.
« Je sais que j’étais hors-piste, donc je ne pouvais vraiment pas discuter ce point. Mais j’aurais traité cela comme un seul incident, pas comme deux incidents séparés. »
« L’incident avec Lando Norris, c’est celui avec lequel je ne suis pas nécessairement d’accord. Parce que je ne pense pas avoir gagné un avantage. »
« Celui avec Kimi… oui, on pourrait dire, bien sûr, que je suis sorti de la piste pour faire un dépassement. Mais avec Lando, je ne pense pas que ça se soit passé ainsi. Si j’avais été à la place de Kimi, ou si j’avais été dépassé en piste, alors j’aurais dit, eh, que se passe-t-il ? Je ne sais juste pas pourquoi ce fut traité comme deux incidents séparés. C’est ainsi… »
A l’avenir, pour éviter ce genre d’incidents, Daniel Ricciardo appelle à son tour à une modification du tracé Paul Ricard, qui comporte de nombreuses zones de dégagement asphaltées.
« Le problème – et Renault et les Français vont me détester si je le dis – c’est que le Paul Ricard n’aide pas. »
« Mettez du gravier, quelque chose, ici, et automatiquement, ça nous stoppera. Bon, j’aurais quand même essayé s’il y avait eu du gravier là-bas. Mais cela crée déjà une sorte de pénalité pour nous, alors que la pénalité, aujourd’hui, n’est donnée qu’après la course. C’est pourquoi je ne suis pas vraiment un fan des grands circuits ouverts. »