Daniel Ricciardo reconnait qu’il cherchera longtemps à comprendre pourquoi il a connu de telles difficultés en 2022. Lors de sa deuxième année avec McLaren F1, l’Australien s’est retrouvé en difficulté quasiment à chaque course, et il essaie encore de comprendre pourquoi.
"C’est une chose à laquelle j’ai pensé" reconnait Ricciardo. "J’ai l’impression que maintenant que la saison est terminée, j’ai déjà lentement laissé tomber. Mais je suis sûr que j’y penserai encore avec le temps, parce que le genre de difficultés continues que j’ai eu étaient, au moins pour moi, très étrangères."
"Nous avons tous nos mauvaises courses, mais avoir la quantité que j’ai eue, et le niveau que c’était parfois, comme avoir une seconde au tour de retard, je cherchais pourquoi. Je pense que déjà l’année dernière, pendant la pause estivale, je me suis rendu compte que je pilotais très consciemment."
Trop de réflexion qui "expose les faiblesses"
Il pense d’ailleurs que c’était son problème principal, puisqu’il se rappelle avoir su battre Norris à l’époque où il connaissait moins son équipe et sa monoplace, et où son pilotage était plus instinctif : "Ce n’était plus naturel. J’avais un temps de retard. C’est là que je me suis dit que j’essayais d’en faire trop."
"Une chose à laquelle je continue de penser est ma toute première qualification avec McLaren. J’ai surclassé Lando. Je ne connaissais pas encore vraiment la voiture. Je ne sais pas combien de fois je l’ai surclassé pendant ces deux années, mais ce n’était pas beaucoup."
"Ce n’est pas une attaque contre qui que ce soit ou quoi que ce soit. On se dit qu’on a trop analysé nos mauvais week-ends et puis nous nous sommes laissés entraîner dans cette voie. C’est sûr, à un moment donné, nous nous étions un peu trop loin,et un peu trop perdus."
Ricciardo admet que cela a pu réduire son capital d’énergie : "Cela a certainement exposé certaines de mes faiblesses. Je dois l’accepter. Mais je pense que nous avons probablement sous-performé en nous enterrant trop profondément dans tout cela à certains moments. Et c’est une chose réelle. Surtout maintenant."
"Les week-ends de course sont si chargés, c’est très intense. Vous avez seulement une certaine quantité d’énergie, énergie mentale, physique, tout ce que vous voulez. Si vous utilisez un peu plus d’énergie mentale en essayant de trop analyser, au moment où vous montez dans la voiture, vous êtes probablement déjà un peu grillé."