Il était l’un des pilotes de F1 les plus populaires... Daniel Ricciardo ne sera cependant pas au départ au prochain GP à Austin, et ne sera probablement plus jamais titulaire en F1.
Beaucoup de monde connaissaient l’Australien à travers son sourire, mais le grand public, notamment américain (Daniel Ricciardo était très populaire aux USA), a aussi découvert l’Australien à travers le show de Netflix, Drive to Survive.
« Je pense que Daniel est immédiatement devenu le favori de tout le monde », se souvient par exemple James Gay-Rees, producteur exécutif de la série. « Il a été une partie incroyable de la série, il n’y a aucun doute là-dessus. »
« J’ai revu récemment la vidéo de lancement de la saison 1. Je ne l’avais probablement pas regardée depuis que nous l’avons faite, c’était il y a longtemps. Et puis j’ai regardé un peu du premier épisode, et bien sûr, c’était le show de Danny ! »
« Ricciardo a rapidement adopté le concept de la série, à un moment où beaucoup de pilotes n’étaient pas encore convaincus » poursuit Gay-Rees, taclant peut-être au passage Max Verstappen.
« Il a une énergie contagieuse depuis le début, et c’est un gars extrêmement sympathique. »
Quand les caméras ont commencé à tourner, suivant Ricciardo sur les circuits, à son domicile en Europe à Monaco, ou encore avec sa famille en Australie, l’équipe de production a su qu’ils avaient trouvé un atout majeur.
« Daniel est très à l’aise devant une caméra, non ? »
« Il est très décontracté, ne réfléchit pas trop, il est charismatique et c’est une personne très agréable. Je pense qu’il n’a pas eu de mal à se faire filmer. »
« Si vous êtes Daniel Ricciardo, c’est assez simple – vous restez vous-même, et cela fonctionne. »
« Il était le bon gars au bon moment. »
« Daniel est devenu une grande partie du show. Il était un pilier, et il l’est toujours, d’une certaine manière. »
Depuis cette première saison, la carrière de Ricciardo a connu de nombreux hauts et bas. Après avoir quitté Red Bull pour Renault, il s’est perdu chez McLaren F1, avant d’y être remplacé par Oscar Piastri. Et à nouveau, malgré un come-back chez RB F1, Daniel Ricciardo vient d’être écarté en cours d’année pour laisser place à Liam Lawson.
« Je suis sûr que ce n’est pas forcément comme il aurait voulu que les choses se passent, et c’est difficile de ne pas se demander ce qui se serait passé s’il était resté chez Red Bull [au lieu de partir chez Renault] », s’interroge Gay-Rees.
« Il aurait été intéressant de voir cela, car il était très compétitif dans cette voiture et gagnait des courses. Je pense qu’il aurait donné du fil à retordre à Max. Mais qui sait ? »
Avec huit victoires, 32 podiums et plus de 250 départs en F1, Ricciardo laissera tout de même une trace certaine dans le sport.
« C’est la fin d’une époque, non ? », conclut Gay-Rees. « C’était vraiment une union heureuse. Nous avons cela avec plusieurs pilotes maintenant, ce qui est une bonne chose. Nous ne cherchons pas à le remplacer. Il va nous manquer sur les plans personnel, professionnel et sportif, mais rien ne dure éternellement – pour aucun d’entre nous ! »
« Si c’est la fin, c’est triste. Nous serons tristes de le perdre, avec ce qu’il représentait, tout comme nous étions tristes de perdre Guenther Steiner, d’une certaine manière. Mais c’est un jeune homme, il a encore beaucoup de temps devant lui. Qui sait où cela le mènera ? Je suis sûr qu’il aura une vie riche et pleine d’histoires à raconter. »
« Il sera présent d’une manière ou d’une autre... Je n’hésiterais pas à échanger ma place avec Danny Ric à l’avenir, il va bien s’amuser ! »