Avec Marcus Armstrong, Robert Shwartzman est le pilote le plus prometteur de l’académie Ferrari non-encore titularisé en F1.
Le Russe, né en 1999, pour sa première saison en F2 l’an dernier, était associé chez Prema à son rival de l’académie, Mick Schumacher. Il a failli lui damer le pion dès son année de rookie, avec une première moitié de saison réussie. Si Robert Shwartzman a ensuite quelque peu cédé face à Mick Schumacher, sa première saison reste très prometteuse : 6 podiums et 4 victoires.
Robert avait déjà montré un sérieux potentiel en F3 : meilleur rookie en 2018 (3e du championnat) et titre en 2019 avec une incroyable régularité en course.
Il sait ce qu’il doit travailler pour 2021 (où il sera toujours chez Prema, avec Oscar Piastri) : les qualifications (0 pole l’an dernier).
Robert Shwartzman pourrait ainsi se positionner en tête de liste pour remplacer, l’an prochain, chez Alfa Romeo, Kimi Räikkönen ou Antonio Giovinazzi ; voire Mick Schumacher si sa première saison avec Haas est catastrophique.
Pour ce faire il lui faut donc confirmer en F2, en visant, comme Mick Schumacher, le titre.
Robert Shwartzman, à l’aube de la nouvelle saison, s’est un peu plus présenté et s’est d’abord confié sur sa personnalité : il a été souvent vu dans les paddocks souriant, plaisantant. Une sorte de Daniel Ricciardo russe… Pourquoi cette attitude ?
« Je pense qu’il est très important que vous trouviez cette chose qui vous donne une énergie positive. Cela peut être n’importe quoi, tant que cela vous apporte du bonheur et de l’énergie positive d’une manière que rien d’autre ne peut vous apporter. Pour moi, c’est les voitures. Vous savez ce qui s’est passé dans ma vie et la plus grande chose qui m’a fait remis sur pied, c’est mon amour des voitures. »
« J’espère que chacun pourra trouver cela dans sa vie, quelle qu’elle soit. C’est très important d’avoir cette chose, parce que dans les moments les plus difficiles, elle peut vous aider beaucoup. C’est la motivation qui vous anime. »
Robert Shwartzman fait ici référence au décès de son père. Un moment de peine qu’il associe aussi à un moment de joie en F3.
« Si j’avais la possibilité de voyager dans le temps, je reviendrais à ce moment. Gagner la F3 était très important pour moi et j’étais si heureux que mon père soit là pour le voir. Il croyait en moi et j’ai pu lui prouver que je pouvais réaliser ces choses. Il n’a pas perdu son temps, son argent et son énergie pour rien et ce fut un très grand moment. C’était le moment le plus brillant de ma vie. »
« Tout est grâce à lui. J’aurais pu grandir comme un enfant normal, finir mes études, aller à l’université, trouver un emploi, créer une entreprise, mais aurais-je été heureux de vivre cette vie ? Je dirais que non. Là où je suis maintenant, c’est ma place et je peux sentir que c’est ma place. »
« Mon père m’a donné tout ce qu’il avait. Il a sacrifié beaucoup de son temps, de son argent, de son attention, tant de choses pour m’aider à arriver là où je suis aujourd’hui - c’est tout lui. Je suis heureux d’avoir réussi à apprendre de lui et que le temps qu’il a consacré à ma carrière n’a pas été vain. J’ai fait de mon mieux pour qu’il soit fier de moi. »
Sur la transition de la F3 à la F2, Robert Shwartzman a, comme il le reconnaît, quelque peu souffert...
« La F2 est plus difficile. La compétition est plus importante, et le plateau est très proche et resserré. Pour être tout à fait honnête, la première fois que je me suis assis dans la voiture lors des essais, je ne me suis pas du tout senti à l’aise. Si je me souviens bien, j’ai même fait un tête-à-queue lors de mon premier tour. Ce n’était vraiment pas un premier tour extraordinaire. »
« En F2, il faut beaucoup plus de kilomètres pour s’habituer à la vitesse. Même si cela peut être lourd physiquement, c’est très rapide, et vous devez vous y habituer. Au début, c’était difficile, mais petit à petit, je me suis habitué. Nous avons changé les réglages et je me suis habitué à la voiture et j’ai eu un bon feeling. »
Sur quoi entend-il alors progresser pour cette année ?
« C’est ce que je vois de mon côté, je peux être très compétitif en Qualifications, je peux être très fort dans une course et généralement nous avons tout ce dont nous avons besoin, mais le problème est que nous faisons des erreurs, ou que je fais une erreur, et cela fait manquer une opportunité importante. »
« Un moment de malchance, une erreur peut ruiner tout votre week-end de course, c’est pourquoi il est très important pour moi de continuer à apprendre. Je dois être encore mieux préparé pour chaque week-end de course afin de ne jamais manquer une occasion. »