Nico Rosberg s’était mis une pression d’enfer, dans la deuxième moitié de saison 2016, pour conserver son avance au classement et ainsi battre, après trois échecs successifs (2013, 2014 et 2015) son coéquipier Lewis Hamilton au classement.
L’Allemand a assuré le coup lors du dernier Grand Prix de la saison 2016, à Abu Dhabi… mais alors qu’il semblait relativement serein d’un point de vue extérieur, il reconnaît aujourd’hui que c’était un masque… et sous ce masque, se cachait une « énorme pression » sur laquelle Nico Rosberg revient aujourd’hui.
« Cette course avait le potentiel pour me nuire, mentalement, pour le reste de ma vie. Le rêve de décrocher un titre mondial est tellement fort, il a tellement de pouvoir sur vous et j’avais juste très peur de perdre. Ce matin-là, avant la course, j’ai médité pendant une heure et chaque fois que je commençais à penser à la peur de perdre, je me forçais à me concentrer à nouveau. »
Nico Rosberg a le plus tremblé lorsqu’il a tenté un dépassement sur Max Verstappen, dont la réputation de feu-follet était alors très forte…
« Lorsque j’ai dépassé Verstappen dans la course, mon pied tremblait tellement sur l’accélérateur que j’avais peur de ne plus pouvoir accélérer correctement et de perdre la course. Je n’avais jamais vécu cela auparavant. Ce n’est que lorsque j’ai eu dix secondes d’avance que j’ai pensé à la fête de ce soir-là. »
Cette pression gigantesque explique pourquoi Nico Rosberg s’est retiré, à la surprise générale, après l’obtention de son titre mondial. Mais quand il voit Lewis Hamilton dominer encore aujourd’hui, le fils de Keke n’a-t-il pas quelques puissants regrets ?
« Commencer une nouvelle vie à votre pic de forme absolu est la meilleure chose qui soit. Cela donne une vague d’énergie positive, peut-être pour le reste de ma vie. À un moment donné, vous voulez commencer un chapitre totalement freestyle, où il ne s’agit pas seulement de gagner la prochaine course. C’est comme un départ sur une grille de F1 mais pour une course qui s’annonce très longue. »
« Vous pouvez comparer la sensation d’un départ avec la naissance de votre premier enfant - dans les dix premières minutes où vous êtes dans la salle d’accouchement. Les deux moments ont des similitudes, parce que c’est intense comme l’enfer. Bien sûr, la sphère privée a plus de pouvoir, mais vous pouvez peut-être un peu comprendre à travers cette comparaison la dimension de cette intensité. »