Toto Wolff et Lewis Hamilton ne risquent pas d’apprécier, mais Nico Rosberg, l’ancien pilote maison, a dit tout ce qu’il pensait au sujet de la situation, peut-être plus précaire qu’on ne le pense, de son ancienne équipe.
Selon Rosberg, le futur de Toto Wolff, le directeur d’écurie, au sein de Mercedes, demeure plus que jamais incertain ; et en cas de départ de Wolff, c’est même l’avenir de la structure Mercedes F1 qui pourrait être interrogé. Cela expliquerait donc, selon Rosberg, pourquoi son ancien coéquipier Lewis Hamilton tarderait à prolonger son contrat.
Interrogé par Sky Sports, le champion du monde 2016 a commencé par souligner à quel point le prochain contrat de Toto Wolff pourrait décider de la prolongation ou non de Lewis Hamilton.
« Je pense que c’est important, car Lewis croit vraiment que Toto fait partie intégrante du succès de cette équipe, ce qui est vrai, absolument, Toto l’est, je l’ai vécu. »
« Il n’est pas garanti que si Toto part et qu’il y a un nouveau leader, la stabilité soit toujours de mise ; et donc si Toto part, cela pourrait avoir un effet boule de neige, de sorte que beaucoup des leaders de Mercedes F1 pourraient se dire : OK, c’est la fin d’une époque, Toto part, j’ai aimé travailler avec lui, passons aussi à quelque chose de nouveau. »
« Et ça pourrait déclencher toute une série d’événements très mauvais pour l’équipe. »
Pendant que Nico Rosberg est donc interrogatif voire sceptique sur le futur de Mercedes F1, il est en revanche plus confiant sur la saison 2021 de Sebastian Vettel, chez Aston Martin F1.
Selon Rosberg, Vettel va trouver un environnement et surtout une voiture bien plus adaptée à son pilotage...
« Tout d’abord, ces voitures sont beaucoup plus nerveuses que ce que nous avons jamais vu. Parfois, l’arrière ne fait que vous échapper, et on ne le sent pas. Et cela enlève beaucoup de confiance aux pilotes. Sebastian a toujours été un pilote qui a besoin d’un arrière stable, il a besoin de confiance en l’arrière. »
« Je pense qu’il est entré dans une grande spirale négative… ça part doucement, comme avec une grosse erreur quand vous êtes en tête à Hockenheim, puis vous en faites une autre ici, une autre là, et puis ça commence à devenir une grosse avalanche. »
« Ça vous entraîne dans une spirale négative, et plus vous êtes négatif mentalement, plus vous doutez, plus vous faites d’erreurs. Cela va de pire en pire, de pire en pire. »
Quitter une Scuderia Ferrari centrée autour de Charles Leclerc, le Dieu maison selon Rosberg, sera aussi bénéfique...
« L’équipe a aussi Leclerc comme Dieu, et Seb, il n’est plus ce Dieu. C’est aussi une grande spirale vers le bas, et c’est un grand choc. Il était le numéro un chez Ferrari, pour tout le pays, et soudain il y a ce jeune Leclerc, qui a signé un contrat de cinq ans. Je pense que c’est aussi un gros truc mental. »
« Sa grande chance, c’est Aston Martin, c’est une énorme opportunité. Il va redevenir un Dieu dans cette équipe, la voiture est rapide, il peut avoir de vrais moments de succès et avoir une spirale mentale positive, et peut-être revenir à être aussi bon qu’avant, et aussi supprimer ces erreurs. »
« C’est donc une grande chance pour lui, et je suis vraiment heureux pour lui qu’il ait trouvé cette opportunité. »