Max Verstappen a été un des pilotes les plus critiques du Grand Prix de Las Vegas, avant et pendant l’événement – avant de changer d’avis le jour de la course.
Mais ce faisant, il s’est attiré les critiques de Toto Wolff ou même de Helmut Marko… Il a été aussi cependant rappelé que si Max Verstappen était aussi négatif, c’était peut-être parce qu’il était « au bout du rouleau » (voir notre article).
Plus généralement, Max Verstappen s’est dit profondément lassé de devoir remplir des opérations marketing à foison entre deux Grands Prix, ce qui implique des déplacements incessants.
Mais après tout, le pilote de Milton Keynes est payé plus de 50 millions de dollars par an, au moins, pour remplir ses obligations.
Et c’est ce que lui rappelle un ancien champion du monde, Nico Rosberg, l’ancien pilote Mercedes…
« Ce que nous aimons faire, c’est piloter des voitures de course. »
« Et bien sûr, dans notre travail en F1, il y a tellement de choses à faire autour du pilotage. Mais piloter la voiture est en fait la plus petite partie de ce que nous faisons, car il y en particulier tout le travail médiatique et tout le travail avec les sponsors. »
« À Vegas, il y a tellement de travail à faire avec les sponsors qu’un pilote doit passer d’un dîner à l’autre, d’un évènement marketing l’autre. Et nous, les pilotes, c’est la partie que nous aimons le moins dans notre travail. Nous voulons toujours essayer de minimiser cela parce que cela peut aussi avoir un impact négatif sur nos performances sur la piste - si on arrive fatigués au moment de piloter ou quelque chose comme ça, ou si nous ne sommes pas concentrés. »
« C’est pourquoi les pilotes sont souvent un peu critiques lorsqu’il y a trop de travail pour les sponsors et sur le spectacle. Vegas, bien sûr, a été l’un des plus grands spectacles de l’année pour la F1. C’est pourquoi certains pilotes ont été critiques au début. »
« Mais cela fait partie du jeu, n’est-ce pas ? Et nous gagnons aussi beaucoup d’argent. Et c’est grâce aux sponsors, grâce aux fans. Nous devons donc toujours accepter le fait que nous devons consacrer du temps à rendre aux sponsors et aux fans, car ce sont eux qui paient nos salaires. »
À l’image de Toto Wolff donc, Nico Rosberg prend donc fermement la défense du Grand Prix de Las Vegas. La course a d’ailleurs produit un excellent spectacle le samedi soir.
« C’était une lutte à trois, entre Ferrari et Red Bull, et puis à l’arrière, il s’est passé beaucoup de choses. La piste était idéale pour les dépassements, à grande vitesse. Je pense donc que ce fut un autre grand succès pour le sport. »
« C’est aussi un cas d’étude intéressant pour le sport, car c’est la première fois qu’ils sont eux-mêmes les promoteurs, et non pas avec un promoteur local. Ils ont donc pris beaucoup d’argent en main pour construire le site, pour être le promoteur pour les 10 prochaines années. »
« Bien sûr, lorsque vous allez quelque part pour la première fois, il y a toujours des défis à relever, mais dans l’ensemble, c’était l’une des courses les plus excitantes de l’année. C’est la clé de toute course réussie, c’est qu’elle soit vraiment divertissante, imprévisible, parce que vous n’aviez aucune idée de qui allait gagner la course. »
« Dès le départ, le circuit s’annonçait impressionnant. Car tout est question de batailles et de dépassements, et c’est ce que nous avons vu. Même la lutte pour la deuxième place, avec des changements de position et un incroyable dépassement audacieux dans le dernier tour, à deux virages de la fin (Charles Leclerc sur Sergio Pérez). »
« C’est ce que nous voulons voir. Et c’est assez unique parce que cela n’arrive pas souvent. Ils ont donc réussi leur coup avec le tracé... Je pense que ce sera l’une des grandes courses des dix prochaines années. C’est un événement incontournable du calendrier. »
« C’est incroyable de voir à quel point le pays [les USA] adopte notre sport aujourd’hui, ce qui n’était pas le cas à mon époque. C’est vraiment incroyable à regarder - et quel grand succès a été ce premier week-end inaugural du Grand Prix de Vegas. »
Nico Rosberg conclut en glissant une dernière petite critique à Max Verstappen...
« Tout était réuni pour que même les pilotes, même le plus franc des critiques comme Verstappen, devienne un super fan du Grand Prix de Las Vegas à la fin. Il était tellement ouvert d’esprit qu’il pouvait changer d’opinion dans un tel sens – pour être vraiment convaincu, au contraire, que Las Vegas était un week-end de course génial. »