Laurent Rossi a salué le comportement d’Otmar Szafnauer, le directeur d’Alpine F1, dans l’épisode de Drive to Survive dans lequel on voit la bataille politique entre l’équipe française et McLaren autour du contrat d’Oscar Piastri.
"C’est un seul point de vue, et peut-être parfois une petite déformation de la façon dont les choses se sont réellement passées, même si la réalité est toujours préservée, il peut y avoir quelques raccourcis narratifs" rappelle le PDG d’Alpine.
"Otmar s’est comporté de manière très honnête et transparente, défendant nos intérêts avec beaucoup de principes. Je ne pense pas que nous ayons honte de quoi que ce soit, et cela se voit dans l’épisode. En fin de compte, nous ne passons pas pour des imbéciles ou des malhonnêtes. Et c’est en grande partie grâce à Otmar."
Rossi, qui avait accusé Piastri de manquer de loyauté lorsque celui-ci est parti chez McLaren, semble avoir mis de l’eau dans son vin. Le PDG d’Alpine admet que les pilotes n’ont pas la possibilité d’attendre les décisions des équipes.
"La loyauté n’existe pas, surtout lorsque des intérêts individuels sont en jeu. C’est différent de combiner les deux pour des gens qui sont parfois un peu trop jeunes pour peser le pour et le contre des deux. Je ne dirais pas que les pilotes sont déloyaux, pour être honnête. Ils ont aussi leur propre carrière à gérer."
"Dieu sait que c’est difficile, parce qu’ils sont vraiment peu nombreux. Et la concurrence est féroce. Et ils n’ont pas la vie facile, n’est-ce pas ? S’ils ont une mauvaise année, ils sont renvoyés, et c’est difficile. Je pense donc qu’ils doivent aussi gérer leurs propres intérêts."
"Il y a des manières de le faire"
Cependant, Rossi s’agace toujours de l’absence de discussion et de choix que Piastri a imposée en ne prévenant pas son employeur de l’offre d’un concurrent : "Maintenant, il y a probablement des manières de le faire."
"Je n’aurais pas nécessairement empêché Oscar de partir s’il était venu nous voir avec quelque chose d’un peu plus structuré en disant ’j’ai aussi cette offre, qu’est-ce qu’on fait ? Pouvons-nous parler ?’ Nous avons été pris par surprise. Cela a également pris [Daniel] Ricciardo par surprise, ce qui en dit long, n’est-ce pas ?"
"C’est comme si vos enfants avaient un contrat avec leurs parents. Mais c’est ainsi. Vous ne vous attendez pas à ce que vos enfants quittent la chambre un soir et ne reviennent plus jamais. Et on ne mettrait certainement pas de verrous dans les contrats - nous sommes un peu obligés de le faire."
Rossi reconnait que le talent de Piastri permet de ne pas exclure un retour dans le futur : "Nous verrons quand nous y serons. Mais ce n’est pas la peine d’être rancunier, car cela peut vous détruire, et détruire les choses que vous voulez faire."
"Mais voila, c’est fini. On est mieux avec Pierre [Gasly] maintenant, alors pourquoi voudrais-je quelque chose d’autre ? Cela me va très bien. Si l’occasion se présente, je ne dis pas non, je ne dis pas oui. Nous verrons quand nous en serons là."