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Rossi : Renault est restée en F1 pour vendre des Alpine, pas des Kangoo

Il explique le sens de l’engagement du groupe

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Sans le remplacement de Carlos Ghosn par Luca de Meo chez Renault en 2019, la page F1 aurait bien être pu refermée au sein du groupe français. Car alors, les progrès ne se faisaient pas spectaculaires, la progression au classement des constructeurs était interrompue, voire inversée, et de nombreux investissements restaient à faire pour concurrencer les écuries de pointe.

Puis les budgets plafonnés sont arrivés, nivelant la performance ; accompagnés d’une nouvelle vision stratégique au sommet, priorisant la F1 pour relancer la marque Alpine.

« Après deux ans, si les résultats ne sont pas au rendez-vous et que soudain Red Bull ou d’autres investissent des tonnes d’argent, on s’est dit : ’ah merde, est-ce qu’on peut faire pareil ? Peut-on investir la même chose ? » se souvient Laurent Rossi, le PDG d’Alpine désormais dans la lumière.

« Et chaque année, le sujet a été discuté, ce qui est normal dans une grande entreprise comme Renault, car nous sommes des gens raisonnables qui évaluons les investissements chaque année. »

« Donc chaque année, on se disait "hmm...". Et on continuait parce que ça fait partie de l’ADN du groupe, mais à chaque fois on se disait ’nous ne sommes pas sûrs…’ »

« Nous nous demandions donc si Renault tirait vraiment de la Formule 1 autant qu’il l’espérait. »

C’est ainsi pour maximiser les apports marketing et commerciaux de la F1, que la décision a été prise en haut lieu de renommer l’équipe Renault en Alpine, afin de mettre en valeur la relance de la marque premium et sportive du groupe. Rossi détaille ce choix.

« Il pourrait être soudainement très logique de l’attacher à une marque qui a besoin de visibilité. »

« Si vous regardez uniquement le produit, une Alpine est mieux adaptée lorsqu’elle est assise à la table d’une Aston Martin, McLaren, Ferrari, qu’une Renault. »

« Je ne veux pas être dédaigneux parce que je suis un employé de Renault, je suis né Renault, je mourrai probablement Renault. Mais franchement, une A110 est plus légitime qu’une Kangoo ou une Clio ! »

« Puisque nous pensons aussi à la marque, il est plus logique d’associer Alpine à la F1 et aux sports mécaniques, car cela nous donne de la visibilité, de la crédibilité, et il est normal qu’Alpine soit là [plutôt que Renault]. »

Mais désormais, le soutien de Renault sera-t-il sans faille, sur le long terme ? Même si la déception est au rendez-vous en cette année de nouveau règlement aérodynamique ?

Rossi assure que Renault conservera son soutien pour une période minimale allant de « cinq à dix ans. »

« Maintenant, c’est une toute autre paire de manches. »

« Alpine et la F1, c’est pareil, la F1 est au cœur de ce que nous voulons faire, c’est notre grand totem, et pendant cinq ans, très probablement 10 - Luca a dit pour l’éternité ! - nous ne mettrons pas cela en péril. »

« Et en fait, cela nous donne une marge de manœuvre pour dire "l’année prochaine nous voulons être là, dans deux ans nous voulons être là". Et c’est ainsi que l’on construit la performance, sans changer les choses ou les remettre en question tous les deux ans. »

« Cette notion de vision à moyen et long terme, de stabilité, de cohérence, est ancrée dans ce que nous faisons, et Alpine est le meilleur support pour cela. »

Renault a tiré les leçons du passé et ne voudra sûrement pas revivre une pareille mésaventure qu’avec l’arrêt, puis la relance quelques années plus tard, du programme F1. Enstone, que l’équipe Lotus avait occupée entretemps, avait été remise dans un état de décomposition avancé à Cyril Abiteboul...

« Nous avons perdu cette stabilité, nous avons évidemment perdu des ressources, parce que tous les super talents partent dans d’autres équipes. »

« Nous avons dû reconstruire juste la masse critique. Nous sommes arrivés à un nombre d’employés qui était faible. Et maintenant nous avons une bonne masse critique, parce qu’en fait nous fonctionnons presque au niveau du plafond des coûts. Donc, c’est un bon signe. »

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