Il n’y a pas eu de miracle pour les Williams à Monza ce samedi en qualifications : les deux monoplaces de Grove ont fini assez loin derrière le peloton, aux 19e et 20e places.
George Russell aurait pu signer un meilleur temps mais en fin de Q1, comme d’autres pilotes, il a été coincé derrière Kimi Räikkönen et Esteban Ocon, dans la file d’attente ridicule et dangereuse qui a émaillé la séance.
A la radio, George Russell avait d’ailleurs exprimé sa frustration…
« Mais à quoi nous jouons ? Nous devons être ceux qui capitalisent sur ces f**k ups, pas ceux qui sont dans le f**k up. »
Et après la séance, George Russell déplorait toujours, mais en des termes moins crus, que son équipe n’ait pas su tirer le bénéfice d’une situation à bien des égards exceptionnelle.
« Nous sommes l’équipe la plus lente sur la grille, nous avons eu des samedis incroyables, mais il faut une circonstance extrême pour nous donner cette opportunité,. Aujourd’hui, c’était une de ces circonstances ridicules, et nous étions absolument dans le feu de l’action. Ridicule. »
« Tout commence là où on vous envoie hors de la voie des stands. Je ne pointe personne du doigt, mais tout le monde est dans le même bateau.
« Je ne sais pas pourquoi chaque équipe envoie sa voiture exactement au même moment, parce que vous savez exactement ce qui va se passer.. »
« Peut-être qu’il faut juste, peut-être dans l’ordre du championnat des constructeurs, envoyer tout le monde hors de la voie des stands, en laissant des intervalles de cinq secondes entre chaque voiture ou quelque chose comme ça. »
« Comme je l’ai dit, c’est très spécifique au circuit. Tout le monde cherche une aspiration, personne ne cherche à être devant. J’essaie de me frayer un chemin, et personne ne veut être coincé derrière une Williams, parce vous la rattrapez pendant le tour ! Tout le monde me bloque. »
« Il va y avoir un accident. C’était un peu comique. »
Battu, comme lors de chaque séance de qualifications cette année, par George Russell, Nicholas Latifi évoque une session « très délicate » de son côté.
« Nous savions que nous allions avoir du mal à arriver sur cette piste, ce qui s’est avéré être le cas. Les vitesses sont très élevées, que quelqu’un pousse ou non, tout le monde veut avoir l’aspiration sur cette piste, car cela fait une grande différence. Mon premier tour n’était pas génial, le deuxième était meilleur mais pas encore parfait de mon côté et il y avait plus de temps sur la table. Il est difficile de dire si la Q2 était réaliste, mais nous aurions certainement pu être un peu plus rapides. Nous nous concentrons maintenant sur demain et sur ce que nous pouvons obtenir. »
Dave Robson, directeur de la performance, évoque quant à lui un " nouveau jeu du chat et de la souris" à Monza... et de justifier le comportement de Williams comme des autres équipes.
« Il s’agit d’une compétition qui consiste à préparer correctement les pneus tout en prenant l’aspiration sur les voitures qui nous précèdent. Nous savions que nous avions besoin d’une bonne aspiration pour améliorer notre temps au tour, et nous devions donc embrasser ce jeu. »
« Bien que nous ayons apporté de bonnes améliorations à la voiture pendant la nuit et que nous ayons bénéficié d’une séance d’EL3 productive, nous n’étions tout simplement pas assez rapides sur ce circuit et cela nous a amenés à repousser les limites dans le but de gagner quelques positions sur la grille. En fin de compte, nous avons poussé certaines choses trop loin, ce qui a rendu la journée d’aujourd’hui très difficile et frustrante pour nous tous. »
« Demain sera difficile, mais il y a une longue ligne droite dans le premier secteur et il pourrait y avoir des possibilités de progresser. Nous allons nous recentrer ce soir et essayer de pousser les performances plus loin demain. »