George Russell espère que le week-end pluvieux en Belgique permettra à Mercedes F1 de se mettre en avant, et de profiter des conditions difficiles. Le pilote britannique explique quels défis vont se poser.
"Je pense que ces conditions sont propices aux erreurs, mais aussi aux opportunités" a déclaré Russell. "Il suffit de peu de choses pour faire basculer un tour. Une petite erreur peut faire perdre une seconde et demie. Cela va être difficile ce week-end, je pense qu’il n’y a que six trains de pneus intermédiaires."
"Si le temps est humide tout au long du week-end, certaines équipes pourraient se montrer très stratégiques dans l’utilisation de leurs pneus, qu’elles soient ou non en mesure de participer aux qualifications Sprint. Il faudra peut-être repenser la situation, car l’Autriche a été presque entièrement détrempée et nous risquons de manquer de pneus."
"L’intérêt du Sprint est que vous espérez être directement dans le coup en essais libres, mais ce n’est pas sûr, surtout avec la pluie. Les pneus pourraient être une limitation, nous n’avons que six trains de pneus intermédiaires qui doivent nous tenir les essais libres, deux qualifications et un Sprint. Mais nous ferons au mieux."
Russell espère que Mercedes sera la deuxième force en Belgique : "C’est très serré entre nous et McLaren. On avait un peu plus de rythme qu’eux le week-end dernier. On avait un problème de refroidissement mais sans cela, Lewis aurait terminé deuxième, et moi cinquième. Mais chaque week-end, il y a une nouvelle équipe qui fait du bon travail."
La FIA aura "une grande responsabilité" ce week-end
Comme Charles Leclerc et Max Verstappen avant lui, Russell reconnait que la direction de course aura un rôle très important ce week-end. En effet, avec une pluie qui s’annonce intense vendredi et samedi, ce sera à la FIA de valider les possibilités de rouler.
"Je pense que les conditions météorologiques sont meilleures pour dimanche, donc je pense que la journée de dimanche sera maintenue. Mais, suite aux récents événements, je pense que la FIA doit faire preuve de courage dans ses décisions en matière de sécurité et de visibilité."
"Nous savons ce qu’il en était il y a deux ans. Nous ne voulons pas que la situation soit aussi tendue qu’elle l’était à l’époque, mais comme je l’ai dit, nous allons avoir besoin de décisions audacieuses. Nous voulons tous courir, tout le monde veut courir. Il est évident que l’annulation d’une course n’est parfaite pour personne."
"Mais nous ne voulons pas d’un énorme accident comme celui que nous venons de voir. Mais quand vous roulez dans cette ligne droite à plus de 300 km/h et que vous ne pouvez pas voir à 50 mètres devant vous, il y aura des incidents énormes. Alors oui, ils ont une grande responsabilité ce week-end."
Il n’est "pas nécessaire" de changer Spa-Francorchamps
Russell confirme que le décès de Dilano van ’T Hoff a amené d’autres questionnements de la FIA au sujet du circuit de Spa-Francorchamps. Néanmoins, les conclusions des personnes impliquées ne vont pas vers une modification du tracé.
"En ce moment, nous sommes en communication constante avec la FIA suite au décès tragique de Dilano à la FRECA. Les deux questions qui se posent sont les suivantes : Spa est-il suffisamment sûr, et les conditions sont-elles réunies ?"
"Le fait est que le sport automobile sera toujours dangereux lorsque vous roulez à ces vitesses. Si vous deviez classer tous les circuits par ordre de risque, il est certain que Spa est l’un des circuits les plus risqués, avec Djeddah, avec Monaco, par exemple. Suzuka aussi, dans une certaine mesure."
"Ensuite, lorsque vous avez une combinaison de conditions météorologiques, c’est très difficile. Nous n’avons aucune visibilité. Pour essayer de mettre les choses en perspective, je décris la situation comme si vous conduisiez sur l’autoroute sous une pluie battante et que vous éteigniez vos essuie-glaces. C’est vraiment ce que l’on ressent dans le cockpit."
"Il n’y a pas vraiment de solution à court terme, je pense que Spa est assez sûr. Il faut juste trouver une solution pour la visibilité. Nous avons parlé du tracé et nous avons conclu qu’il n’était pas nécessaire de le changer. Ils ont fait beaucoup de progrès avec le ruissellement, c’est probablement la chose la plus importante."