Pour son premier Grand Prix de Formule 1, surtout disputé au volant d’une Williams hors du coup, George Russell a assuré l’essentiel en allant battre son coéquipier, Robert Kubica. Le Britannique voulait avant tout progresser mais n’a eu aucun mal à battre le Polonais, qui revenait après huit ans d’absence.
"D’une perspective personnelle, vous n’avez que votre équipier face à qui vous comparer" explique Russell. "Bien sûr, je ne suis pas déçu d’être devant, mais au final je ne suis pas intéressé par une bataille contre lui pour la dernière place. Nous devons travailler pour progresser."
"Personnellement, je peux prendre un peu de satisfaction de ce week-end. Je pense que samedi a été une bonne journée pour moi. J’ai quitté le circuit avec la tête haute. En course, nous savions ce à quoi nous faisions face. Ce n’était pas une lutte juste face à Robert car il a eu des dégâts au départ. Pour nous deux, il fallait juste ramener la voiture à l’arrivée et apprendre autant que possible."
Quitte à être complètement hors du coup, Williams doit récupérer un maximum de données durant les premières courses de la saison : "Nous devons traiter cela comme des séances d’essais, tant nous sommes derrière, et nous devons les comprendre et essayer des choses pour voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, car actuellement ça n’a pas de sens de tenter d’optimiser les choses en étant si loin du rythme."
Mais Russell peut en tous cas être heureux de n’avoir fait aucun pas de travers, et c’est d’ailleurs ce qu’il note avant tout au moment de faire le bilan de son premier week-end de Formule 1 en tant que pilote titulaire.
"C’était ma première fois sur l’Albert Park, je n’ai pas mis la voiture dans le mur ou autre. J’étais devant mon coéquipier durant chaque séance. D’un point de vue personnel, je suis heureux, mais je suis un combattant, je suis un gagnant, et me battre à l’arrière de la grille ne m’intéresse pas."
"Je dirais que les qualifications étaient le meilleur moment. La voiture n’était pas horrible à piloter et c’était plutôt plaisant de chercher la limite d’une piste comme celle-ci. Un pilotage aussi palpitant entre ces murs, sur une surface bosselée, c’est très satisfaisant quand vous réussissez quelque chose, et c’est ce que j’ai ressenti en qualifications."
"Mais globalement, je suis fier et satisfait de ce que j’ai fait, car nous savions à quoi nous attendre et j’ai rempli plus ou moins tous mes objectifs."