Williams a connu trois jours cauchemardesques à Bakou. Dès le jeudi, George Russell, malade, était dispensé de journée médias ; le lendemain, le Britannique, malchanceux, voyait son fond plat être détruit par une plaque d’égouts détachée. Samedi, c’était au tour de Robert Kubica de souffrir, en tamponnant le mur à l’entrée du virage le plus étroit du circuit en qualifications ; en course, le Polonais était positionné neuf minutes trop tôt dans la ligne des stands, d’où il s’élançait, ce qui lui coûta un drive-through évitable.
George Russell a tout de même, une fois encore, surclassé son coéquipier plus expérimenté. Il a fini 15e de l’épreuve, loin devant Robert Kubica mais aussi loin derrière le 14e.
« Ce week-end a été aussi bon que possible, en fait » souffle le rookie aujourd’hui. « Nous savions que ce serait probablement le week-end le plus difficile de l’année pour nous. »
« Et en plus, j’étais vraiment malade depuis le début de la semaine dernière ; et le vendredi, une plaque d’égouts a ruiné tout mon vendredi et les gars ont dû travailler toute la journée et toute la nuit pour réparer la voiture. Je suis assez soulagé que ce week-end soit terminé. Je me projette déjà vers Barcelone. »
Solide en dépit des circonstances, George Russell a fait attention de ne pas perturber, dans les derniers tours, le duel entre les deux pilotes Mercedes, qui étaient séparés par moins d’une seconde…
« Je savais qu’ils couraient l’un contre l’autre » explique le protégé de Mercedes. « J’avais dû passer en tendres à la fin et je ne pouvais les faire fonctionner, donc j’avais l’impression de conduire sur de la glace. »
« Et je me suis dit, ‘Bon sang, j’espère que je ne vais rien faire de stupide’. Surtout parce qu’il s’agit de Mercedes, etc… Ils volaient, ils m’ont dépassé et avant d’avoir pu comprendre quoi que ce soit, ils avaient disparu. Mais je suis passé un peu à la TV, non ? »