Avec l’augmentation du nombre de courses au calendrier de la Formule 1 chaque année ou presque, il devient de plus en plus difficile pour les pilotes d’avoir une vie privée et du temps avec leurs proches.
Mais pour George Russell, le pilote Mercedes, il est très important de savoir déconnecter avec cette discipline si énergivore. Il raconte ainsi ce qu’il aime faire lorsqu’il n’est pas en train de piloter une monoplace à plus de 300 km/h.
"J’aime passer du temps avec mes amis, ma famille, ma copine, autrement dit sortir complètement du contexte. Après Monaco, nous avons décidé, avec toute ma famille, d’aller passer deux nuits en Ecosse afin d’être totalement reclus, loin de tout et sans téléphone. Il n’y a même pas de réseau."
"Cela me ramène à la réalité, en quelque sorte. Je voulais le faire après Monaco car c’est l’une des courses les plus intenses de l’année, tant sur le plan physique que mental. Et soudainement, nous sommes en pleine campagne."
D’une certaine manière, ce genre d’escapade permet à Russell, seulement âgé de 24 ans, d’avoir un semblant de vie normale.
"Oui, c’est certain. Je me sens encore jeune. J’ai encore tellement de choses à apprendre dans la vie. Puis vous vous retrouvez à l’intérieur du cirque et tout devient complètement fou. Nous voyageons dans le monde entier et visitons 22 pays, c’est un rêve d’avoir un tel style de vie. Il n’y a aucun moment pour reprendre son souffle, pas un seul moment pour réfléchir. Vous devez parfois prendre du recul et tout recommencer, parfois vous êtes trop pris."
Le Britannique est très performant, certes, mais se sent-il vraiment heureux au milieu de ce monde impitoyable dans lequel il évolue ?
"Honnêtement je vais bien. Ce n’est pas toujours la gloire, mais vous devez faire en sorte d’être heureux, c’est aussi simple que ça. La course, la Formule 1, c’est ma vie, mais si je veux connaître le succès, si je veux atteindre mes objectifs, je dois faire en sorte d’être heureux car si je suis triste et anxieux, je serais moins performant. C’est en quelque sorte le premier objectif de tout le monde. Si vous y parvenez, je pense que vous vous en sortirez bien dans la vie."
"En tant que compétiteur, votre humeur varie en fonction de vos résultats. Si je pense avoir fait du bon travail durant le weekend, je me sens bien et je suis prêt à y retourner. Mais par exemple, à Miami durant les qualifications, j’ai eu une très mauvaise journée. J’ai contre performé et je me sentais comme une merde le soir. Il m’a fallu deux nuits pour passer à autre chose mais, oui, je me sens bien. J’ai l’impression de maitriser ces choses là, et de savoir comment réagir après un bon résultat et aussi retrouver le sourire après une mauvaise journée ou un mauvais weekend."