George Russell reste convaincu que Valtteri Bottas est majoritairement responsable de leur gros accident à Imola. Le pilote Williams F1 estime que son adversaire n’avait pas à faire une défense aussi agressive pour une neuvième place.
"Nous avions un gentleman’s agreement qui dit que quand une voiture plus rapide approche avec le DRS, on ne bouge pas le volant au dernier moment" a déclaré Russell, qui a comparé cette défense à celle "de Max [Verstappen] en 2015. J’ai pris l’aspiration, je me suis décalé, et quand je l’ai fait, Valtteri a légèrement bougé et ça m’a mis hors trajectoire."
"Dans des conditions parfaitement sèches sur un circuit très ordinaire, c’est dangereux, et je ne parle pas d’une piste très étroite, sur laquelle nous sommes en train de tourner et qui a des traces humides."
"C’est un incident malencontreux mais inévitable, ça arrive quand des pilotes font des petits mouvements comme ça. C’est le plus petit des mouvements mais quand vous allez à 350 km/h et que vous avez 50 km/h de plus que la voiture devant, c’est énorme."
Les vitesses sont plutôt de l’ordre de 320 km/h, et l’écart de 10 à 20 km/h. Mais Russell poursuit en admettant qu’il était très en colère : "J’étais évidemment très énervé et frustré. Je lui ai demandé s’il avait essayé de nous tuer."
"Je me bats pour la neuvième place, ce n’est rien pour lui, ça n’a aucun intérêt. Il a fait un mouvement que l’on fait lorsqu’on se bat pour la victoire dans le dernier tour de la course. La question est de savoir pourquoi faire ça pour une neuvième place."
Et Russell de sous-entendre que Bottas a refusé que la Williams le dépasse parce que les deux hommes sont en compétition pour un baquet chez Mercedes F1 en 2022 : "Peut-être que si c’était un autre pilote, il n’aurait pas fait ça. C’est ce qui m’est passé à l’esprit."
"Comme je l’ai dit, il n’est pas entièrement en faute, mais je ne le suis pas non plus. C’est un incident qui aurait pu être évité. Je pense que c’est un bon exemple pour les commissaires, de petits mouvements peuvent créer des crashs."
"Je suis sûr que de son point de vue, c’est ma faute, je n’ai aucun doute là-dessus. Il sait aussi quelles sont les vitesses de ces voitures quand vous êtes derrière avec le DRS et l’aspiration. Il sait que ce n’est pas la chose correcte à faire."
Russell a aussi vu l’autre Mercedes de Lewis Hamilton sortir de piste devant lui. Le septuple champion du monde a déjà admis que cette sortie était de sa responsabilité, mais Russell aurait aimé le laisser passer ailleurs : "Je lui ai laissé la place mais j’aurais dû le faire à un autre endroit."
"Je faisais au mieux. J’ai eu les drapeaux bleus, je l’ai laissé passer le plus tôt possible mais c’était le virage le plus mouillé. C’est malheureux pour lui et je suis désolé. Je pensais lui faire une faveur en le laissant passer au plus vite mais ce n’était pas le cas."