George Russell a déclaré que les pilotes de Formule 1 en ont « un peu marre » de la direction de l’instance dirigeante du sport, la FIA.
Russell, directeur de la Grand Prix Drivers’ Association (GPDA), a déclaré que les pilotes "n’étaient pas au courant" de la décision de démettre le directeur de course Niels Wittich de ses fonctions trois courses avant la fin de la saison.
"Il y a un certain nombre de pilotes qui en ont un peu marre de toute cette situation et il semble que cela ne fasse que prendre une certaine direction."
Russell a clairement indiqué qu’il faisait spécifiquement référence au président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem.
Il a déclaré qu’il n’était « pas difficile » d’avoir une réunion avec Ben Sulayem, mais que "tenir ses promesses est une autre affaire".
Les commentaires de Russell surviennent à un moment turbulent dans la relation entre les pilotes et la FIA.
Depuis la dernière course au Brésil, le GPDA a publié une lettre ouverte demandant à la FIA de les traiter "comme des adultes" après une controverse sur les jurons des pilotes lors des conférences de presse.
La lettre faisait également référence à un manque de transparence sur la manière dont l’argent des amendes était utilisé. Y a-t-il eu un retour de la part de la FIA ?
"Non. Pas pour le moment, ce qui m’étonne un peu, mais peut-être qu’il y aura quelque chose à venir. Qui sait."
Le départ de Wittich a eu lieu quelques jours plus tard, et peu de temps après, il est apparu que le responsable de la conformité de la FIA, Paolo Basarri, avait également été licencié.
"En tant que pilote, par opposition à mon rôle au sein du GPDA, tout le monde a senti que nous voulions rester unis face à certaines choses qui se sont produites."
"En fin de compte, nous voulons simplement être transparents avec la FIA et avoir ce dialogue."
"Et le départ de Niels est un excellent exemple de ce que nous ne faisons pas en termes de conversations. La lettre est en quelque sorte une façon pour nous de leur remettre la pression."
Russell a admis que les pilotes n’étaient pas entièrement satisfaits de certains aspects du travail de Wittich depuis qu’il est devenu directeur de course au début de la saison 2022. L’Allemand a été remplacé par l’ancien directeur de course de Formule 2 et de Formule 3, Rui Marques, pour les trois dernières courses de la saison, à partir de Las Vegas ce week-end.
"Ce n’est un secret pour personne que certains n’étaient pas satisfaits de ce qui se passait en termes de décisions qui étaient prises, mais il a travaillé avec nous et nous aurions pu aider à améliorer la situation."
"Parfois, le simple fait d’embaucher et de licencier n’est pas la solution. Voyons ce que cette nouvelle ère nous réserve, mais chaque fois que vous faites un changement, vous devez faire un pas en arrière avant de faire deux pas en avant."
Russell a concédé que la FIA n’est "clairement pas l’endroit le plus stable".
"Nous reconnaissons que tout le monde travaille aussi dur que possible pour faire le meilleur travail possible. Il y a évidemment beaucoup de changements au sein de la FIA assez régulièrement, donc ce n’est clairement pas l’endroit le plus stable. C’est peut-être pour cela qu’il a été un peu difficile d’obtenir certains des changements que nous voulions mettre en œuvre."
"Bien sûr, chacun a sa propre version de sa propre histoire. Comme je l’ai dit, je pense que si nous sentons que nous sommes écoutés et que certains des changements que nous demandons sont mis en œuvre parce qu’en fin de compte, nous le faisons uniquement pour le bien du sport, alors peut-être que notre confiance augmentera."
Invité à donner son ressenti également, Lando Norris a été peu loquace : "Je ne sais pas ce qui se passe là-bas. De toute évidence, les choses ne se passent pas aussi bien que nous le souhaiterions."
Kevin Magnussen a lui fait écho aux commentaires de Russell, affirmant que les pilotes se sentaient ignorés par rapport à l’époque de l’ancien directeur de la FIA F1 Charlie Whiting, décédé à la veille de la saison 2019.
"Je compare cela à l’époque de Charlie Whiting. C’était quelqu’un avec qui nous nous sentions vraiment connectés et nous étions vraiment écoutés, mais maintenant nous avons le sentiment que c’est davantage nous contre eux et que cela devrait être une connexion plus étroite. Nous pouvons beaucoup aider."