Il y a près de deux ans, Lewis Hamilton était testé positif au Covid-19. L’absence du septuple champion du monde pour le Grand Prix de Sakhir permettait à George Russell d’avoir une grande chance, celle de prendre le volant de la Mercedes W11. Celui qui roulait alors pour Williams F1 a impressionné tout au long du week-end.
Qualifié à moins de trois centièmes de Valtteri Bottas, il avait pris la tête au premier virage et avait mené jusqu’à une crevaison, qui l’avait obligé à repasser par les stands. Il avait ensuite été victime d’un problème de choix de pneus de l’équipe, non sans avoir fondu sur Bottas entre temps.
"J’ai effectivement perdu la victoire à cause d’une crevaison" a déclaré Russell. "Mais cette crevaison m’a aussi donné l’occasion de me frayer un chemin à travers le peloton et de dépasser Valtteri à nouveau, ce qui, d’une certaine manière, était presque une plus grande déclaration que si j’avais simplement gagné la course."
"J’ai évidemment terminé cette course incroyablement déçu et contrarié de ne pas être sur la première marche du podium. Mais probablement dans les 24 heures, j’ai pensé que c’était peut-être une bénédiction déguisée."
Une preuve de ses capacités en tête du peloton
Le fait de devoir se battre pour remonter et arracher une lointaine place dans les points a, selon lui, été un plus grand bénéfice que s’il avait gagné en dominant. La déception de l’instant a vite laissé sa place au pragmatisme du fait d’avoir marqué les esprits.
"J’ai eu l’occasion de montrer ce dont j’étais capable. Je pense que si je m’étais contenté de sortir et de gagner cette course, le respect n’aurait probablement pas été là parce que cela aurait été presque trop facile."
"Alors que les gens m’ont vu me battre à chaque instant, ils m’ont vu me battre au départ, ils m’ont vu me battre pour revenir dans le peloton, ils ont vu cette passion quand j’ai crevé, et les gens qui regardaient avaient l’impression de faire ce voyage avec moi.
"Si j’avais gagné cette course, cela n’aurait rien changé pour moi. Je suis ici pour être champion du monde de Formule 1 et je ne serais ni plus heureux ni plus triste aujourd’hui si j’avais gagné cette course, donc c’était une pensée assez intrigante."