Contre toute attente, les derniers tours de piste, au Red Bull Ring, ont opposé George Russell, Oscar Piastri et Carlos Sainz… pour la lutte pour la victoire.
Après l’incident Max Verstappen-Lando Norris, George Russell s’était en effet retrouvé en tête de la course. Pendant ce temps, Oscar Piastri dépassait superbement Carlos Sainz et semblait pouvoir menacer la Mercedes F1.
George Russell, le vainqueur surprise de l’Autriche, revenait sur ces derniers tours évidemment électriques. A-t-il stressé, débordait-il d’enthousiasme… ? Quelle difficulté a-t-il rencontré précisément ?
« La difficulté, c’est que nous approchions de nombreux retardataires... et que nous interagissions beaucoup avec eux. Et si vous avez de la chance avec la position en piste, vous obtenez le DRS dans le Virage 1, puis dans le Virage 3 et dans le Virage 4 et vous pouvez gagner six dixièmes. Si vous êtes malchanceux, vous pouvez perdre six dixièmes. Vous pouvez donc avoir une différence de 1,2 seconde juste en fonction de l’endroit où vous rattrapez les retardataires... et quand il n’y avait que deux secondes entre Oscar et moi, c’est probablement ce qui a été le plus éprouvant pour les nerfs. »
George Russell a-t-il pensé qu’Oscar Piastri serait en mesure de l’attaquer dans le dernier tour ?
« Je pensais qu’il allait me rattraper, pour être honnête, mais rattraper est une chose, dépasser en est une autre. En course sprint, Carlos était derrière moi pendant 10 tours et avait le DRS, et j’étais également derrière Carlos pendant environ huit tours dans son DRS… Et dans ce cas, les dépassements n’étaient pas évidents. Je savais donc que je devais faire ce que je faisais le mieux - sans héroïsme. Je savais que je gagnerais cette course. »
Piastri pensait possible de rattraper Russell
Quant à Oscar Piastri, qui a fini à moins de deux secondes de la Mercedes F1, pensait-il possible d’aller arracher la victoire en dépassant George Russell dans le dernier tour ?
L’Australien dit avoir tout tenté pour glaner le moindre dixième !
« J’essayais plus ou moins de faire la même chose, essayer de revenir sur le podium. Vous savez, j’avais l’impression que cela aurait été un bon résultat – vu là où nous avons commencé (7e place, ndlr). Et puis, oui, évidemment, quand vous êtes en lice pour la victoire, les choses changent un peu. Mais pour ce qui est de ce que vous devez faire sur la piste, c’est exactement la même chose. Vous essayez de vous concentrer sur ce qui vous attend et vous essayez de conduire aussi vite que possible, surtout quand il ne reste que cinq ou six tours à faire. »
« J’ai donc fait de mon mieux. Je pense que je suis parti au large une ou deux fois, en essayant de rattraper George, mais je ne peux pas dire que je n’ai pas essayé. »
Sainz n’avait pas le rythme pour viser la victoire
Quant à Carlos Sainz, c’est le perdant de cette bataille finale : débordé par Oscar Piastri, l’Espagnol ne paraissait pas avoir le rythme pour faire mieux que 3e dans sa Ferrari.
« J’étais virtuellement 2e... Non pardon ! J’étais 4e avant l’incident. Je n’avais donc pas l’impression qu’il se passait grand-chose. Et puis soudain, on m’a parlé à la radio de l’incident avec Max et Lando, ce qui m’a fait sentir que j’étais évidemment 2e. À ce moment-là, j’avais l’impression de rattraper un peu George, mais je n’étais pas assez rapide pour... Il me restait deux petits tours pour le faire. »
« Et d’un autre côté, j’avais un Oscar très rapide derrière moi. Alors oui, une fois que j’ai su qu’il s’agissait d’un podium, il était évidemment très difficile d’évaluer le niveau de risque que l’on pouvait prendre, surtout parce qu’Oscar était un peu plus rapide que nous ce week-end. Et oui, il était presque impossible de le garder derrière. J’ai dû me contenter des 2e et 3e places et m’en accommoder. »