George Russell a signé un formidable 3e temps en qualifications, à la régulière, sous les conditions séchantes de Sotchi. Et le Britannique a vu son pari osé de partir (le premier) en slicks en Q3, être validé… mais de peu !
Car comme il l’a révélé peu après la séance, le pilote Williams avait bien failli perdre d’entrée de jeu son pari de manière un peu embarrassante. Et en réalité, il ne s’attendait pas à ce que son équipe lui chausse des pneus pour le sec si tôt !
« J’ai parlé à la radio pour dire aux gars de préparer les slicks parce que ça va certainement être une piste pour des slicks. Et ils m’ont répondu en disant, ’ok on rentre ce tour’. Alors j’ai pensé qu’ils avaient mal compris ce que je voulais dire par ce commentaire à la radio. »
« Alors je me suis dit ’Oh merde... OK... on y va. Nous devons foncer dans ces séances. Un risque élevé, une récompense élevée, surtout dans ces conditions. »
« Quand je suis sorti de la ligne des stands avec les slicks, j’ai failli me crasher directement à la sortie de la pit lane. »
Mais tout s’est bien terminé pour George Russell qui a signé le 3e meilleur temps de la Q3, devant un certain Lewis Hamilton...
« A l’avant-dernier tour, j’ai continué à avoir un peu de trafic, je n’ai pas pu terminer le tour. Donc c’était un peu frustrant. »
« Mais comme pour tout le monde, je savais que le dernier tour allait être le tour qui tue. Donc on a tout gardé pour ce moment-là et on est là. C’est un peu surréaliste, deuxième top 3 en quatre courses maintenant. »
N’a-t-il jamais stressé le long de cette séance stratégique ?
« J’ai vu la trajectoire sèche apparaître et je savais que s’il n’y avait pas eu d’interruption de séance, ce serait définitivement des slicks. J’étais donc assez détendu. »
« Je repoussais les limites mais je ne faisais pas trop de folies parce que je savais que sur le tour d’entrée ou de sortie j’aurais pu facilement finir dans le mur - si vous êtes un demi-mètre trop large et que vous avez une partie du circuit humide. Je me réservais pour le dernier tour et je m’assurais d’avoir la bonne position sur la piste. »
« J’ai eu un peu de trafic ici et là, mais je n’aurais pas été assez rapide pour me battre pour la pole à ce moment-là. Donc je me suis dit, économisons et assurons-nous d’être dans une bonne position pour le dernier tour et allons-y. Donc c’est similaire à Spa pour être honnête. »
Latifi rate peut-être une bonne occasion
Dans l’autre Williams, Nicholas Latifi n’a pas forcé en Q2 malgré un chrono supérieur à George Russell en Q1. Car nous avons en vérité appris que le Canadien partirait (comme Charles Leclerc et Max Verstappen) en fond de grille ce dimanche, en raison de pénalités moteur.
C’est peut-être une occasion manquée pour lui : car au vu de son rythme, n’aurait-il pas pu aller chercher aussi une grosse performance ?
« Le rythme était très solide aujourd’hui. On ne sait jamais comment on va pouvoir faire fonctionner les pneus sur le mouillé, mais dès que je mettais les freins, j’ai vu que le grip était là et que c’était bon, ce qui n’était pas le cas de tout le monde. Même sur une piste en constante amélioration, le tour que j’ai réalisé au milieu de la Q1 était suffisant pour me permettre de passer en Q2. Voir ce qui était possible en Q1 rend encore plus frustrant le fait de partir du fond de la grille à cause du changement de de moteur, mais c’est parfois la course. Je vais tout mettre en œuvre demain pour gagner le plus de places possible en course. »
Vidéo - La grille de départ du GP de Russie 2021