George Russell n’a pas eu le dernier mot dans son opposition à son équipe pour savoir s’il fallait repasser par les stands lorsque la pluie a redoublé. Le pilote Mercedes F1 voulait rester en piste pour profiter d’un possible drapeau rouge, ce qu’ont réussi à faire les trois pilotes qui ont terminé sur le podium, et il regrette qu’on lui ait imposé cette décision.
"Oui c’était très douloureux. Ils m’ont dit ’rentre’, j’ai dit ’je reste en piste’, ils m’ont redit ’rentre’, j’ai redit que je restais en piste, et ils m’ont redit de rentrer. Comme je l’ai dit, je voulais rester dehors. Et puis au final, il faut le faire" raconte Russell. "Parfois, il faut faire confiance à son instinct."
"La dernière fois que j’ai fait confiance à mon instinct, ça s’est plutôt bien passé. Qui sait si nous aurions pu gagner la course ? Mais si nous n’avions pas fait l’arrêt, nous aurions été en tête à la relance et nous aurions contrôlé le rythme pendant les 30 premiers tours. Avec Lando derrière nous, nous avions une très bonne vitesse en ligne droite. La deuxième place aurait été un minimum."
Le Britannique révèle que c’est Andrew Shovlin, le directeur de l’ingénierie en piste, qui a tranché pour le faire rentrer. En l’absence de Toto Wolff ce week-end, c’est Shovlin qui était le décisionnaire et leader de l’équipe à Sao Paulo.
"Du point de vue de l’équipe, ce n’est pas du tout évident. Depuis le cockpit, il était très clair qu’il y aurait un drapeau rouge ou une voiture de sécurité, parce que les conditions étaient impraticables."
"La pluie ne faiblissait pas. Je pouvais voir le gros nuage noir au-dessus de moi. Et puis j’ai eu Shov qui a sauté sur l’occasion, comme s’il avait pris le pas sur mon ingénieur pour dire ’box’. Nous travaillons en équipe, nous essayons de prendre les meilleures décisions dans l’instant."
"Il est clair que les gars qui n’ont pas fait de ravitaillement ont terminé 1-2-3 et que nous avons terminé le plus haut des pilotes qui ont fait des ravitaillements. J’en tire donc une petite satisfaction."