Williams a conclu des essais hivernaux relativement satisfaisants ce dimanche, avec George Russell dans la voiture. Le Britannique a couvert bien plus de 100 tours (158), avec un 6e temps final, à 1,1 seconde de la Red Bull de Max Verstappen.
C’est bien sûr encourageant pour Williams, mais George Russell a signé ce chrono avec le pneu le plus tendre, le Pirelli C5.
Tandis que la Red Bull semblait aller à fond, Russell révèle lui avoir beaucoup poussé, affichant peut-être le rythme maximum de sa monture. Inquiétant ?
« C’était un vrai relais de qualifications, sans que nous faisions du sandbabbing [ralentir délibérément]. »
« Ce test a été très productif pour l’équipe. On a fait un nombre incroyable de tours, avec aucun problème de fiabilité. »
La Williams est cependant très instable, notamment face au vent, poursuit George Russell. Le signe d’une voiture mal-équilibrée ?
« Mais nous savions avant cette saison et avons confirmé ces jours-ci que notre voiture était incroyablement sensible au vent. Et les conditions de ces trois derniers jours ont probablement fait ressortir le pire de la voiture, ce qui a été positif à analyser. »
« Mais également, je pense que vous verrez que notre performance a un peu joué au yo-yo en cette saison 2020 et malheureusement, assez souvent cela dépendait du vent. Les points positifs sont que lorsque le vent est dans une direction favorable, la voiture est très rapide. »
« Surtout quand il y a un peu de vent, et c’est là que notre voiture est très mauvaise. Donc le point positif est qu’il y a une voiture de course rapide là-dedans. Mais malheureusement, quand on peut exceller… ça ne dépend pas de nous. Si le vent avait été neutre pour ce test, nos temps au tour auraient été beaucoup plus rapides. »
George Russell confie ainsi qu’il s’attend à une F1 inconstante cette saison : bonne sur certains circuits et dans certaines conditions, moins bonne dans d’autres. Ce serait un pari aérodynamique fait pour Williams pour tirer le meilleur des conditions plus favorables, au lieu d’être médiocre partout et tout le temps.
« Les équipes ont leur propre philosophie. Certaines équipes essaient d’avoir un bon pic en termes d’appui aérodynamique, mais peut-être que si le pic de performance est plus prononcé il y a moins d’appui aérodynamique le reste du temps [en conditions normales]. »
« D’autres équipes essaient d’avoir une courbe plus plate où il y a moins d’appui aérodynamique dans les meilleures conditions, mais avec un appui plus constant tout au long d’une phase de virage, à travers différents vents, à travers différentes conditions. »
« Chacun a sa propre philosophie et c’est pourquoi vous voyez certains week-ends, certaines équipes sont rapides un week-end, d’autres moins. »
« Donc cette sensibilité au vent, ce n’est pas la première fois qu’une équipe ou une voiture y est confrontée. »
« Pour nous, c’est peut-être un peu plus extrême que ces deux dernières saisons, mais nous pourrions également être assis ici à la fin de la saison et dire que nous avons été très, très rapides dans 10 courses, très, très lents dans les 13 autres, mais nous avons réussi à marquer des points dans les courses où nous étions rapides, et nous avons réussi à revenir huitième au championnat. »
« C’était donc la bonne décision de suivre cette voie. Il y a donc du pour et du contre dans chaque philosophie. Le temps nous le dira. »