George Russell a signé son quatrième podium de la saison lors du Grand Prix de France, mais le pilote Mercedes F1 a dû s’employer à plusieurs reprises pour aller chercher Sergio Pérez, qu’il accuse de l’avoir serré à l’intérieur de manière non conforme au règlement.
"Ouais, c’était assez divertissant dans les 15-20 derniers tours, à attaquer aussi fort que possible pour rester à portée. Et puis il a fallu doubler Checo" raconte Russell. "Je l’ai vu en difficulté quand Carlos Sainz l’a dépassé."
"Pour moi, j’étais à l’intérieur, les règles sont assez claires. C’était mon virage, j’étais à l’intérieur, mes roues avant étaient devant ses roues arrière. Selon le règlement, c’était mon virage et il m’a serré un peu sur le vibreur."
"Il est sorti large et a gardé sa position. Donc, je suppose que nous en parlerons après mais néanmoins, ces choses ont une façon de s’arranger et la relance après la voiture de sécurité était assez savoureux."
Russell est fier de sa relance après la VSC
Russell s’est finalement emparé de la troisième place aux dépens du Mexicain lorsque celui-ci a raté sa relance après la voiture de sécurité virtuelle. Pérez a été piégé par la phase de relance trop tardive pour la voiture de sécurité virtuelle, à cause d’un bug matériel, mais Russell admettait après la course avoir fait cette manœuvre facilement.
"C’était assez simple pour être honnête ! J’ai foncé quand les feux sont passés au vert, je l’ai rattrapé et je l’ai dépassé par l’extérieur au virage 14. Il faut parfois essayer d’anticiper un peu. Et je pense que lorsque vous faites la course tout seul, vous jouez la sécurité et vous laissez un peu de marge."
"J’ai juste fait une très bonne accélération, au timing parfait. Je pense qu’il a dû freiner un peu parce qu’il était peut-être un peu trop rapide. Donc, entre lui qui freinait et moi qui accélérait, ça nous a donné ce rapprochement rapide. C’était assez sympa, mais les tours suivants n’ont pas été faciles."
Russell a "apprécié" l’intervention radio de Wolff
Après la manœuvre de Pérez, Russell a eu du mal à garder son calme à la radio, au point que Toto Wolff, le directeur de Mercedes, vienne lui dire de rester calme, assurant à son pilote qu’il finirait par dépasser la Red Bull.
"Je pense que les émotions étaient fortes, évidemment pour nous tous, parce que j’avais l’impression d’avoir fait une excellente attaque sur Checo et finalement, je n’ai pas pu garder la position. Et nous avions un peu plus de rythme, donc j’ai apprécié d’entendre Toto à la radio."
"Nous sommes dans le même bateau, avec l’équipe. Et quand vous êtes assis dans la voiture, parfois vous vous sentez un peu seul, parce que vous êtes dans la voiture, vous faites tout ce que vous pouvez."
"Mais vous ne savez pas ce que les ingénieurs regardent. Les ingénieurs ne ressentent pas totalement ce que nous ressentons dans la voiture. Et parfois, le fait d’avoir ces échanges rapproche un peu plus les choses."