Pour une grande majorité des observateurs du paddock de la F1, George Russell a gagné ses galons chez Mercedes F1, en étant au niveau de Lewis Hamilton.
L’étiquette de futur champion du monde potentiel est donc amplement méritée mais le Britannique se garde bien de la revendiquer.
"J’ai toujours dit que Lewis avait sauvé ma carrière parce qu’il est resté et Mercedes connait des temps difficiles. Sinon tout le monde aurait dit que la situation actuelle était de ma faute ou celle de mon éventuel autre équipier," répond Russell à cette affirmation à Singapour.
"Mais c’est une étiquette dont je me méfie. Je déteste ce terme, on dirait qu’on est juste dans l’attente d’avoir la bonne place pour le prouver. Je déteste dire que j’attends ici ma chance. C’est aussi à moi de la créer, de faire en sorte que l’équipe retrouve son niveau. C’est aussi ça un champion du monde en F1."
Il compare plutôt sa situation à des pilotes tels que Charles Leclerc et Lando Norris, qui sont clairement des pilotes talentueux mais qui n’ont pas la voiture pour gagner un titre comme lui.
"C’est le paysage de la Formule 1 en ce moment. Tout ce que vous pouvez faire en tant qu’individu, c’est donner le meilleur de vous-même et vous assurer que vous êtes prêt à vous battre lorsque vous avez la voiture sous vous."
Comme tout le monde, Russell a dû regarder Red Bull et Verstappen courir loin devant cette saison – mais peut-il apprendre quelque chose d’une équipe et d’un homme au sommet de leurs performances ?
"Je pense qu’il est toujours important de s’inspirer des autres. Mais il faut suivre votre propre chemin. Nous sommes tous des individus différents."
"En F1, vous le savez, la voiture fait 99% de la performance sur un tour, voire plus. Le pilote ne joue que sur les derniers centièmes ou dixièmes."
"Il faut donc compter sur les 1000 personnes autour de vous et j’ai une grande confiance dans toutes celles qui travaillent chez nous. Elles travaillent aussi dur que possible pour que nous ayons une très bonne W15 en 2024."
"C’est la seule promesse que je peux faire parce que tout ne dépend pas de nous. Il y a des gens talentueux dans toutes les équipes et la F1 est toujours un jeu relatif. Si vous gagnez 2 secondes c’est super, mais si votre concurrent gagne 2,1 secondes, c’est anéanti."