La FIA a donc décidé de limiter le marsouinage et de faire primer la sécurité sur tout autre critère : après le Grand Prix du Canada, les équipes devront épargner les vertèbres de leurs pilotes… quitte à perdre de la performance en relevant la hauteur de caisse.
Cette décision pourrait nuire à la performance de Mercedes F1, équipe qui aurait le plus à perdre à relever sa hauteur de caisse.
Mais George Russell et Lewis Hamilton ont aussi beaucoup poussé dernièrement pour qu’une solution soit trouvée… afin d’épargner leur santé. Même si cela pourrait leur faire perdre en performance chaque week-end de course ?
Dans le paddock de Montréal, George Russell s’est dit ainsi soulagé de la décision de la FIA... mais la trouve encore partielle et provisoire.
« Avec ce qui a été présenté ce week-end, c’est plus un sparadrap que la solution et nous devons attendre et voir. »
« Même pour les équipes qui souffrent le moins, ça reste incroyablement agressif. »
« La FIA a accès à toutes les charges d’accélération verticale que nous subissons et cela va bien au-delà de ce que l’on pourrait penser être sûr. »
« De plus grandes conversations sont certainement nécessaires pour aller de l’avant et savoir où nous allons à partir de là. »
Russell accuse Verstappen et Leclerc de penser à leur intérêt, pas à la santé des pilotes
Et que peut répondre George Russell à ceux qui sont (comme Max Verstappen et Charles Leclerc) contre cette modification réglementaire ? Il les accuse de favoriser la performance sur la sécurité.
Même si encore une fois, les changements pourraient plutôt nuire à Mercedes (cela prouverait donc que Mercedes chercherait vraiment à prioriser la sécurité sur la performance, contrairement aux accusations de Christian Horner chez Red Bull).
« Carlos [Sainz], et Max [Verstappen] nous ont dit à quel point la situation était mauvaise tout au long de la saison. »
« Mais maintenant que leurs performances semblent être solides, ils ne veulent évidemment pas de changements parce que cela ne peut que les gêner. Donc c’est évidemment un peu dommage de voir la performance priorisée sur la sécurité. »
« À Bakou, je pouvais voir le panneautage qu’on me tendait depuis le muret des stands, mais je ne pouvais pas le lire parce que je rebondissais beaucoup. J’ai vu une vidéo de Lance [Stroll] sur l’un des tours, luttant pour changer les boutons sur le volant, parce que vous pouviez voir à quel point la voiture tremblait, était rigide et tout. »
George Russell lance donc un dernier avertissement à ses collègues pilotes, dont Max Verstappen et Charles Leclerc…
« Nous sommes tous des animaux compétitifs dans ce sport et nous voulons tous gagner. Mais nous ne pouvons pas mettre notre corps en danger avant tout. »
En tant que président du GPDA, George Russell affirme ici la force de son engagement pour la sécurité – au détriment de la performance, possiblement, de sa propre équipe.