George Russell est à la croisée des chemins. Après trois saisons chez Williams, et à 23 ans, le Britannique est en droit de vouloir faire évoluer sa carrière. Mais celle-ci dépend entièrement de la confiance que lui accordera Mercedes F1, qui chapeaute sa carrière.
"George est avec Mercedes depuis de nombreuses années et je ne pense pas qu’ils le laisseront partir, mais nous verrons" avait déclaré le PDG de Williams, Jost Capito, à Monaco.
"Nous avons le temps de parler des pilotes, il n’y a pas de raison d’en discuter maintenant."
Il semble difficile d’imaginer Russell rester une quatrième année chez Williams, alors que les progrès de l’équipe restent infimes, et que la structure ne parvient pas à décoller du fond de grille.
Mais si Mercedes venait à ne pas le promouvoir, voire même à ne pas le promouvoir assez vite, Russell pourrait-il quitter le giron du constructeur allemand ? C’est ce que pense Marc Priestley, ancien chef mécanicien de Formule 1 devenu consultant.
"S’il reste chez Williams, il sera en fond de peloton" explique Priestley. "Oui il restera sur la grille, mais à l’arrière. Ca a un attrait limité. Est-ce que Russell va dire ’merci mais je vais quitter Mercedes et tenter d’avancer seul’ ? A ce moment-là, Alpine devient une option pour lui, une bonne option qui le ramènerait plus haut sur la grille."
Russell ferait alors un chemin similaire à celui parcouru par Esteban Ocon, qui n’a jamais eu l’occasion d’être titulaire chez Mercedes depuis son arrivée en Formule 1 et évolue aujourd’hui au sein d’Alpine F1 Team.
Néanmoins, les dernières rumeurs provenant d’Angleterre et de Finlande concordent sur la probabilité de voir Valtteri Bottas évincé chez Mercedes au profit de Russell. Compte tenu de l’âge de ses pilotes, Toto Wolff aurait tout intérêt à prévoir la suite pour le jour où l’un ou l’autre - ou les deux - va partir en retraite.