A l’exception du dernier Grand Prix à Silverstone, George Russell a toujours fini dans le top 5 cette année. Il n’est donc pas surprenant de le voir devancer, d’une petite vingtaine de points, son coéquipier Lewis Hamilton au classement.
Battre Lewis Hamilton pour son premier duel chez Mercedes serait un énorme accomplissement pour l’ancien pilote Williams. Mais certainement pas une fin en soi.
Ainsi qu’il le confie au Guardian, il veut devancer Lewis Hamilton, mais ce n’est pas cela qui définira si oui ou non, sa saison est réussie.
« Évidemment, je veux battre mon coéquipier et je ne vais pas me sentir offensé s’il dit la même chose. Mais je ne considérai pas ma saison comme un succès uniquement parce que j’ai terminé devant lui plus souvent. Je la verrais comme une réussite si j’étais sur la plus haute marche du podium. »
« Je suppose que si vous regardez la moyenne des coéquipiers en F1, c’est probablement le cas [vous désirez ardemment battre votre coéquipier]. Il y a beaucoup de gens qui s’entendent dans ce paddock, mais dans l’ensemble, nous sommes tous de féroces rivaux. Nous sommes tous ici pour être compétitifs et pour essayer de gagner. Vous êtes dans une bataille. »
Après trois années passées en fond de grille ou presque chez Williams, George Russell découvre les joies de lutter pour les points à chaque dimanche. Sa marge de progression semble encore grande, servie par une capacité auto-critique certaine qui le permet d’avancer.
« J’ai appris que l’échec est important. On ne peut pas toujours naviguer en douceur, il faut se regarder en face, plutôt que de blâmer les autres. »
George Russell a peut-être fait le plus dur d’ores et déjà, pour percer en F1. Mais à l’image de son patron Toto Wolff, il reste pessimiste et ne prendra jamais rien pour acquis.
« Il est toujours très important de prendre un moment pour se pincer et reconnaître la position dans laquelle on se trouve. C’est fou de penser à la façon dont ce voyage a évolué. Mais vous ne pouvez pas vous asseoir et vous détendre. On ne peut pas se contenter de dire : "Wow, je viens de si loin". Je suis arrivé jusqu’ici, mais il me reste encore beaucoup à faire. »
« Gagner est facile dans une certaine mesure parce que tout le monde est heureux et que l’esprit d’équipe est formidable. Mais lorsque vous êtes confronté à tous ces problèmes, vous devez creuser profondément et, en tant qu’individus, vous apprenez beaucoup sur vous-même et sur un groupe de personnes également. »