Carlos Sainz a eu chaud après l’explosion de son unité de puissance Ferrari au Red Bull Ring, il y a presque quinze jours maintenant. La voiture de l’Espagnol avait mis un certain moment à être éteinte par les commissaires, alors que les flammes se rapprochaient dangereusement de Carlos…
Revenant sur cet incident, Carlos Sainz évoque sa grande perplexité du moment face à cette situation.
« J’étais énervé, mais j’avais un peu chaud. C’était une situation très étrange. Je ne savais pas ce qui se passait. Il y avait quelque chose qui n’allait pas. J’ai essayé de sortir et la voiture était en marche arrière. Je suis resté là et quand j’ai commencé à brûler un peu... ma combinaison sentait un peu comme un barbecue après la course. »
« C’était un peu bizarre avec le commissaire qui allait et venait. Je n’ai rien compris. Et puis ils m’ont expliqué pourquoi tout cela est arrivé. C’était logique. La voiture reculait et c’est ce qui a un peu compliqué les choses. Mais écoutez, nous devons aux commissaires nos vies. Ce sont des bénévoles et ils le font pour l’amour de l’art. 99,9 % d’entre eux font un excellent travail et les autres sont sûrs d’apprendre de leurs erreurs. »
Carlos Sainz a donc donné le ton avec son week-end le plus remarquable en course : sa première pole position et sa première victoire à Silverstone. Il raconte.
« C’est l’une des plus belles choses que l’on puisse ressentir en tant que sportif. À ce moment-là, à 300 à l’heure, vous ne vous en rendez pas compte. Mais quand j’ai vu la photo et que vous sortez de la voiture, tout le paddock où vous travaillez vient vous féliciter, les pilotes rivaux… et ils sont heureux pour vous. Checo Perez m’a dit ‘ quel plaisir de partager le podium avec toi pour ta première victoire. Tu le mérites, salaud. Prenons du champagne’. »
« J’essaie de m’entendre avec tout le monde. J’adore la Formule 1 et on y rencontre des gens étonnants. Il y a les meilleurs pilotes, les meilleurs ingénieurs, les meilleurs mécaniciens et les meilleurs journalistes. C’est l’élite de beaucoup de choses. Je suis comme je suis et j’aime m’entendre avec tout le monde, mais ensuite, sur la piste, je suis chargé de "leur en mettre plein la vue". À l’extérieur, je m’amuse et j’essaie de m’amuser. Je suis dans un environnement que j’aime. »
Alors que Carlos Sainz vit une saison plus que mitigée, il ne faut pas négliger le moindre détail pour gagner en performance pure. Notamment le poids du pilote. Ferrari lui a donc expressément demandé de surveiller sa ligne. Ce que confirme Carlos Sainz.
« Il y a un an, à la même époque, j’ai pris quelques kilos en trop et Ferrari m’a dit d’en enlever un et demi. Je suis là où je dois être et je ne bougerai plus jamais d’ici. »
Le projet Tenerife
Carlos Sainz s’est exprimé à l’occasion de la présentation du projet d’un nouveau circuit, à Tenerife en Espagne. Sur ce circuit de 4 kilomètres, il y aura une ligne droite de 820 mètres, 16 virages et une vitesse maximale de 310 km/h.
Sainz soutient ce projet. Au point de le voir rejoindre le calendrier de la F1 ?
« J’ai déjà fait mes études des trajectoires. Il y a quelques virages sympas, comme un triple gauche avant une mini ligne droite très cool. J’espère qu’il sera possible de l’essayer bientôt. On s’amuserait bien. Mais, depuis que je suis enfant, mes cahiers d’école étaient remplis de circuits conçus par moi. Ma mère me réprimandait souvent pour ça. J’ai toujours eu beaucoup de plaisir à voir de nouveaux circuits. »