Carlos Sainz avoue que son contrat de deux ans chez McLaren l’a grandement aidé à gagner en sérénité. L’Espagnol avoue qu’il ne s’était jamais autant senti impliqué dans une équipe, notamment grâce aux perspectives d’avenir.
"Je voulais un peu de stabilité en Formule 1 et j’ai senti que je n’avais jamais eu celle que je méritais dans une équipe de F1" explique Sainz.
"Je n’ai jamais eu le temps de m’intégrer entièrement. Vous pourriez dire que j’ai été trois ans chez Toro Rosso, mais durant ces trois saisons, il y avait des rumeurs à chaque mois de juin."
Des rumeurs qui ne seront pas présentes cette saison, avec un contrat déjà en poche pour 2020 : "Je voulais m’assurer qu’il y avait de la stabilité et qu’il n’y avait pas de discussions sur mon avenir, afin d’extraire le maximum de moi-même."
"Sous le programme Red Bull, on est toujours sous pression, de la même manière qu’on est sous pression du résultat chez McLaren, car c’est McLaren. Chez Red Bull, j’avais un contrat renouvelé chaque année."
"Je pense que parfois, on sous-estime la motivation qu’un contrat de plusieurs années peut apporter à un pilote, avec la possibilité de s’intégrer à l’équipe, trouver un fonctionnement avec la voiture, avec l’équipe, et je pense qu’on en voit des exemples. Pour un athlète, la meilleure façon d’être performant est la stabilité."
De là à jouer sur les résultats en piste ? Sainz n’en est pas certain : "C’est une bonne question et je ne suis pas sûr que ça amène des dixièmes en plus. On ne peut pas quantifier cela, mais je peux vous dire que ça fonctionne avec l’équipe quand vous savez que vous allez y passer plus d’un an."
"L’équipe a une autre approche vers vous, elle sait que vous piloterez la voiture l’année suivante, que vous la développerez, et elle vous pose des questions pour que vous progressiez en tant que pilote, seul avec la voiture, ça fait une différence."
"Vous pouvez voir, avec un contrat à moyen ou à long terme, comment toute l’équipe et le pilote travaillent un peu plus ensemble. Je pense que vous avez vu cette année avec quelques pilotes qu’il faut un peu de temps pour s’adapter à une nouvelle voiture aujourd’hui en Formule 1, ou pour extraire les deux derniers dixièmes d’une voiture."
"Parfois, dans une nouvelle équipe, il n’est pas toujours facile de trouver les limites d’une voiture et de l’exploiter systématiquement. Le fait d’avoir ces années supplémentaires me donne cette tranquillité et cette confiance supplémentaires pour savoir que je vais passer quelques années ici et que les ingénieurs vont aussi y répondre."