Carlos Sainz a expliqué qu’il prévoyait d’être « plus égoïste » au moment de décider de son avenir en F1, alors qu’il continue de bloquer le marché des pilotes.
Sainz est l’acteur majeur du marché en attendant de prendre une décision. Williams, Sauber/Audi et Alpine F1 sont toutes intéressées par Sainz pour 2025 et plus tard.
Cependant, l’Espagnol garde espoir qu’une ouverture se produise chez Red Bull ou Mercedes F1.
L’avenir de Sainz aura un effet domino sur le reste des pilotes qui cherchent à obtenir un volant pour l’année prochaine.
Si Sainz opte pour Alpine, cela pourrait laisser Williams libre pour Valtteri Bottas, par exemple.
S’exprimant avant le Grand Prix de Hongrie, Sainz a reconnu son impact sur le marché des pilotes, mais a expliqué pourquoi il doit donner la priorité à sa propre carrière.
"Oui, j’en suis conscient, mais en même temps, je ne pense pas que cela va changer la vie des autres, car je ne change que le timing. Je ne change probablement pas le résultat de qui que ce soit, car toutes les équipes ont probablement maintenant leurs priorités et leurs prises de décision en fonction de chaque scénario."
"En même temps, ce sport et ce monde m’ont appris à être un peu plus égoïste et à prendre soin de moi-même, à prendre la décision que je dois prendre chaque fois que j’en ai besoin et chaque fois que j’ai toutes les options sur la table et que je suis prêt à prendre la décision, et à ne pas précipiter les choses si je n’en ai pas besoin."
Sainz a également ignoré les critiques des autres pilotes qui voudraient en savoir plus avant la pause estivale.
"Oui, les équipes ont été très patientes et je les en remercie. Mais j’ai aussi dû être patient, donc aux autres pilotes de l’être également ! Ce n’est pas comme si j’étais le seul à décider de cela, j’ai aussi dû prendre ma pilule de patience avec d’autres choses dans le passé et j’ai dû être dans l’incertitude aussi dans le passé."
"En même temps, je remercie tous ceux qui doivent patienter pendant que je prends la décision."
"Ce que je ne comprends pas vraiment, c’est pourquoi le marché se déroule si tôt cette année ? Pourquoi tout le monde est si pressé alors que je me souviens que c’était pendant les vacances d’été ou en septembre, rarement en juillet, que cela se décide."
Sainz a donné une réponse ironique lorsqu’on lui a demandé s’il avait « d’autres options » pour l’année prochaine compte tenu des spéculations autour de l’avenir de Sergio Perez. Une arrivée chez Red Bull est-elle possible ?
"Plus d’options ? Y a-t-il de nouvelles équipes en Formule 1 ? Non, je ne pense pas avoir plus d’options. Peut-être que j’ai toujours discuté avec eux, peut-être pas. C’est secret."
Sainz avance en tout cas au mieux avec Ferrari malgré l’incertitude sur 2025.
"Ce n’est pas facile de faire une première moitié de saison sans savoir où je piloterai l’an prochain. Je pense que l’on pilote mieux quand notre avenir est réglé car on a l’esprit libre. Dans le même temps, j’ai fait un bon travail et de belles performances dans cette situation, donc s’il y a plus de potentiel, c’est encore mieux !"
Qu’attend-il enfin pour ce GP de Hongrie ?
"On a fait de petites modifications sur le plancher et l’on espère que cela nous aidera à combattre les problèmes récents que l’on a rencontrés. On ne sait pas encore si cela nous aidera, mais l’équipe travaille d’arrache-pied pour inverser la situation car nos rivaux ont mieux développé leur voiture que nous, et nous voulons revenir dans la lutte."
Le vainqueur du GP d’Australie a révélé que le rebond plus prononcé avait été prédit par les simulations de Maranello.
"L’équipe nous a prévenus que la nouvelle pièce pourrait produire plus de rebonds et ce que nos simulations suggéraient s’est produit. Nos simulations suggèrent que les rebonds devraient être moindres avec nos mises à jour. Était-il nécessaire de rencontrer des rebonds et de résoudre ces problèmes pour débloquer de nouvelles étapes de performance ? J’ai bien sûr ma propre théorie, je me plaignais déjà des rebonds avant les mises à jour."
Monaco a été le dernier succès de Ferrari mais le Hungaroring ne peut plus être défini comme un « Monaco sans barrières » comme il y a quelques années.
"D’après la manière dont les voitures sont fabriquées aujourd’hui, la Hongrie est devenue un circuit à vitesse moyenne : dans le secteur central on roule à 140, 160 et même 200 km/h. Ici, la surface est super plate et tout dépend de la plateforme aérodynamique de la voiture plutôt que de l’adhérence mécanique."
Les chances de rattraper les trois meilleures équipes, en particulier McLaren, dépendront principalement du prochain package de mise à jour prévu à Singapour.
"Pour le moment, nous sommes à deux ou trois dixièmes de la lutte pour les victoires, mais je pense que nous pouvons améliorer la voiture de deux ou trois dixièmes d’ici les six ou sept prochaines courses. Cependant, trouver ce temps dans la Formule 1 d’aujourd’hui n’est pas facile, et le mois dernier le prouve. Deux ou trois dixièmes, ce n’est pas beaucoup, mais de nos jours, c’est si difficile à trouver pour n’importe quelle équipe. C’est pourquoi toutes les équipes du paddock ont du mal à retrouver ces performances et à trouver le bon compromis."