Suite à la réclamation d’Aston Martin F1 après le Grand Prix d’Autriche, près de 1200 infractions aux limites de piste ont été finalement repérées et sanctionnées par la FIA, conduisant à bouleverser le classement final… et à ne pas renforcer l’image de la Fédération.
Carlos Sainz, passé de la 4e à la 6e place en raison des pénalités post-course, a été le pilote le plus affecté par les sanctions tardives de la FIA.
Et ô surprise, le pilote Ferrari n’est pas content de la manière avec laquelle la FIA a géré le problème au Red Bull Ring : il l’a d’ailleurs fait savoir à Silverstone, ce jeudi. Sur le fond comme sur la forme. Et qui plus est dans le contexte d’une course déjà difficile pour le pilote Ferrari, où Carlos Sainz avait été désavantagé par la stratégie de son équipe.
« Mon avion allait décoller d’Autriche et j’ai reçu un email. J’étais déjà très contrarié par mes propres données et soudain, au moment de décoller, vous allez passer une heure sans votre téléphone à parler de ça. Et la dernière chose que vous lisez avant de décoller, c’est que vous risquez d’être pénalisé. Vous pouvez donc imaginer ce que j’ai ressenti ! »
À Melbourne, Carlos Sainz avait été aussi pénalisé juste après l’arrivée pour un accrochage avec Fernando Alonso. Il avait alors (et aussi) durement pesté contre la FIA. Les 10 secondes de pénalité reçues après la course en Autriche, sont-elles encore plus amères à avaler ?
« En Australie, j’étais très en colère. Cette fois, je ne sais pas si je m’y attendais, mais le week-end entier a été un tel gâchis, un tel bazar, que je m’attendais presque à l’inattendu, cela peut arriver. Il faut s’en remettre et faire en sorte que cela ne se reproduise pas. »
« Nous devons régler ça, parce qu’il est clair que le sport ne peut pas se permettre un autre week-end comme celui-là, parce que ce n’est vraiment pas bon. Ce n’est pas bon pour un pilote, ce n’est pas bon pour une équipe. »
Que faire alors pour améliorer le système des limites de piste de la FIA ? Quoi qu’il en soit, Carlos Sainz veut une chose : que la Fédération agisse plus rapidement et avertisse dans l’instant les pilotes fautifs.
« Il y a eu tellement de solutions et pour une raison ou une autre, nous continuons à reporter toute décision. On reporte, on reporte au lieu d’agir et de trouver des solutions pour ce genre de choses. Pour moi, il est temps d’agir, peu importe ce qu’ils veulent faire. »
« Même si vous laissez la piste inchangée, il faut nous mettre au courant, au moins je sais immédiatement si j’ai dépassé une limite de piste et je sais que je peux alors corriger cette erreur. »
« Le problème, c’est de savoir, comme c’était le cas pour moi en qualifications en Autriche, si votre tour [sera conservé] pour que vous passiez en Q2 ou Q3. Il se peut que vous passiez ou non en Q3 [si votre tour est annulé]… alors devons-nous utiliser [par précaution] un autre train de pneus au cas où le tour serait annulé ou non ? Nous n’en savons rien. »
« On pourrait se dire : ’Faisons un autre tour’. Au cas où.
« ‘Oh non, votre tour était bon, désolé’. Et vous venez de gaspiller un jeu de pneus pour le week-end. »
« Donnez un retour d’information au pilote pour que nous puissions agir en conséquence. »
« Et, à long/moyen terme, je préfère un bac à gravier ou de l’herbe. »