En raison du retour en forme des Renault à Montréal, la 4e place de McLaren au classement des constructeurs pourrait être grandement menacée dès ce week-end en France.
Au Paul Ricard, Carlos Sainz pourrait de nouveau s’appuyer sur une stratégie efficace pour faire la différence. Au Canada, il avait tenté un coup stratégique en effectuant un très long deuxième relais de 67 tours… pour finalement sortir des points dans les derniers tours de course.
« Ce fut difficile parce que nous l’avons réalisé dans des circonstances un peu imprévues, donc c’était définitivement un peu d’improvisation. Nous ne voulions pas nous arrêter au troisième tour mais il avait fallu le faire malheureusement, parce qu’un des tear-offs s’était coincé dans mon conduit de freins. Il a fallu donc essayer de terminer dans les points en finissant sur un relais de 67 tours. Cela a presque fonctionné : il nous a manqué cinq secondes pour le faire. Je pense toujours que nous avons fait un travail parfait, nous aurions pu tout de même finir dans les points. Donc tout le week-end fut un peu brouillon depuis le samedi. Nous avons manqué une bonne opportunité de marquer des points. Nous apprendrons de cela. »
Carlos Sainz craint-il que les Renault se détachent véritablement du milieu de grille ce week-end – l’écurie tricolore recevra des évolutions notables au Paul Ricard - ?
« Nous pourrons lutter face à Renault, je suis confiant. Ce sera difficile parce que je pense toujours que Renault ou Haas ont peu plus de performance en qualifications que nous. Donc il nous faut faire du meilleur travail le dimanche. Mais c’est amusant parce que c’est une bataille intense, très serrée, les qualifications sont incroyablement tendues. Vous voyez des pilotes trouver la toute dernière limite, commettre des petites erreurs, et cela vous donne une petite opportunité. Je m’amuse beaucoup. C’est une bataille formidable. »
« Il nous faut cependant faire un meilleur travail en course le dimanche, parce que les qualifications sont un peu plus difficiles pour nous. »
Comme ses homologues, Carlos Sainz a été interrogé sur la pénalité infligée par Sebastian Vettel au Grand Prix du Canada. Et comme son ancien coéquipier Nico Hulkenberg, le pilote espagnol a plutôt défendu le pilote Ferrari.
« J’aurais fait exactement la même chose que Seb. En tant que fan de F1, j’ai été déçu. Est-ce que c’était dangereux ? Potentiellement. Mais qu’est ce qui n’est pas dangereux en F1 ? Il n’y avait pas de raison de donner une pénalité, mais c’est la règle qui est écrite, les commissaires l’ont appliquée. Donc je ne comprends pas non plus toutes les critiques qu’on leur fait, parce qu’ils essaient juste de faire leur travail, et ils doivent interpréter et appliquer la règle qui est écrite, c’est ce qu’ils ont fait. Donc ce n’est la faute ni des commissaires, ni de Seb, ou de Lewis, c’est juste que la règle qui est là ne devrait pas être là, elle est un peu trop drastique, trop manichéenne et n’interprète pas bien les règles de la course auto – courir de manière virile et prendre du plaisir. »
Alors que la France a fait son retour au calendrier depuis l’an dernier, l’Europe pourrait cependant perdre Barcelone et Hockenheim l’an dernier… Seul pilote espagnol courant encore en F1, Carlos Sainz ne verrait évidemment pas d’un bon œil l’arrêt de la course en Catalogne.
« Je suis inquiet, parce que je n’aime pas perdre mon Grand Prix à domicile. C’est une grande perte, pas seulement pour les Espagnols, mais pour la F1. Barcelone fait partie du calendrier depuis tant d’années, c’est une piste formidable, un rendez-vous génial, tout le monde apprécie d’y être. C’est un classique aujourd’hui pour moi, comme Silverstone ou Spa, donc perdre Barcelone, c’est une grande perte pour la F1… Est-ce que cela dépend de moi ? Non, c’est une affaire de politique, d’argent, et je n’y suis pas impliqué, donc nous verrons ce qui arrive. »