Carlos Sainz aura été le seul pilote à remporter un Grand Prix en 2023, sans piloter une Red Bull.
Pour autant, ce Grand Prix de Singapour excepté, l’Espagnol a-t-il réalisé une meilleure année en 2023 qu’en 2022 ? Estime-t-il avoir fait des progrès au volant de sa Ferrari ou bien a-t-il le sentiment d’en avoir encore trop laissé sur la table ?
« C’était mieux qu’en 2022 » a-t-il confié à AS.
« C’était similaire à 2021, avec des sommets plus hauts et des creux plus bas que cette saison. Grâce aux victoires et aux podiums, qui ont été des sommets très hauts, suivis de moments plus bas. En 2021, j’étais encore plus constant. Mais je dirais que la victoire à Singapour et le podium à Monza comptent beaucoup. »
« 2023 a été une année plus solide que 2022. Ma meilleure année en F1 ? Pas encore. Il y a eu des saisons comme 2019 où j’étais encore meilleur. Il reste des choses dans les voitures de F1 de cette génération, depuis 2022, que j’ai du mal à comprendre pleinement et à maximiser en termes de pilotage et de réglage de la voiture. Mais dans cette nouvelle génération de F1, sûrement que 2023 est bien meilleur que 2022. Je dois continuer à m’améliorer dans certains domaines cependant. »
Qu’est-ce qui l’a rendu fier en particulier l’an dernier ?
« Ces deux pole positions consécutives, la victoire, et d’avoir trouvé de la constance dans la seconde moitié de la saison, ce qui avait peut-être manqué au début. »
C’est donc Carlos Sainz qui a remporté la seule course hors Red Bull en 2023 !
« C’est quelque chose dont je suis fier, cette victoire. Plus que d’être le seul (hors Red Bull), parce qu’il aurait été très facile, sous la pression de ce moment, d’essayer quelque chose de différent pour gagner. Au lieu de cela, nous sommes restés calmes et l’équipe a fait un travail parfait aux arrêts au stand, avec la stratégie. En ayant la pression de savoir que c’était probablement la seule opportunité de gagner une course, nous avons réussi. Nous n’avons rien raté. Cela me rend fier de moi-même et de l’équipe. »
Au contraire, où aurait-il le plus souffert la saison dernière ? Et pourquoi ?
« Le début d’année, sans aucun doute, pour les essais à Bahreïn. Avoir vu si tôt, dès les trois premières sessions d’essais, que la voiture était compliquée et nous donnait des frayeurs... ne pas très bien comprendre ce qui se passait et ce qui nous manquait par rapport à Red Bull. »
« Sur les Grands Prix, je dirais l’Australie (pénalisé de cinq secondes) et Las Vegas (sanctionné pour avoir changé la batterie de la Ferrari, suite à l’accident de la bouche d’égout) : je ne me suis jamais autant frustré et énervé contre le sport que lors de ces deux courses. »
Dans le Nevada, dans l’affaire de la fameuse bouche d’égout, Carlos Sainz n’avait rien à se reprocher… mais cela veut-il dire qu’il se sent en tous points irréprochable à la sortie de la dernière campagne ?
« De mon côté, le seul reproche important que je me ferais sont les deux ou trois premières courses, j’aurais aimé être un peu plus rapide en qualification. Dès l’Australie, j’ai compris comment piloter la voiture. Et ensuite, je dirais les limites de la piste en Autriche. C’est quelque chose que je regrette, ne pas avoir été plus prudent, car j’ai fait une très bonne course. »
À Abu Dhabi également, Carlos Sainz a été peu verni : il a perdu trois places au championnat pilotes en une seule course (de la 4e à la 7e).
« Tout n’a pas seulement mal tourné à Abu Dhabi. Dans les deux dernières courses, tout ce qui pouvait mal tourner a mal tourné et nous avons perdu au championnat des constructeurs (Ferrari a terminé troisième) également. Vous ne voulez pas terminer une saison avec ces résultats et ces week-ends. Mais dès les premiers tours, nous avons vu que le composé dur ne fonctionnait pas. Il y a eu de tout. De la malchance, de mauvaises exécutions, de mauvais tours. Nous verrons comment nous pouvons faire pour éviter tout ça l’an prochain. »