C’est donc ce week-end que le format des qualifications sprint sera introduit en F1. Avec succès ? Avec des imprévus au programme ?
Interrogé sur l’utilité et la pertinence de ce format, Carlos Sainz, pour Ferrari, a réagi avec un certain enthousiasme. Comme beaucoup, il retient presque autant la réduction des essais libres que l’introduction de la « mini-course »…
« Honnêtement, ce format peut être amusant, car vous allez aux qualifications directement après une seule d’essais libres. Avoir une mini-course peut aussi être amusant, car il y a plus de chances de rattraper des positions au premier tour ou d’avoir un incident. Je le vois comme un plaisir. »
« Compte tenu du fait qu’il y a 23 courses cette année, cela peut devenir un peu monotone que ce soit toujours la même chose, FP1, FP2, FP3 et Quali. Changer soudainement la stratégie, les pneus, pour nous... ce format vous réveille un peu et change votre mentalité. »
Les qualifications sprint vont-elles avantager une équipe en particulier selon lui ?
« Personne. Nous partons tous de zéro. J’aime improviser, mais le niveau de la F1 est trop élevé pour que l’on puisse dire qui en profite ou qui en souffre. Il y a différents styles de pilotes et j’aime particulièrement ça et je ne sais pas si le format me convient ou non, mais j’aime ça. »
« Deux choses peuvent se produire pour les top-teams, elles peuvent se crasher durant la course sprint et devoir partir en dernier le dimanche, alors qu’elles avaient une pole position, ou elles peuvent avoir fait une mauvaise qualification et revenir avec la course du samedi. Donc ça ne profite à personne.
« C’est la difficulté que tout le monde a. »
Ferrari doit aussi combler l’écart sur McLaren pour la 3e place au classement des constructeurs à Silverstone… bien que ce ne soit pas très important pour le pilote de Maranello.
« C’est un circuit très McLaren, car ils sont très bien en virages à haute vitesse comme en lignes droites. Nous ne nous inquiétons pas autant de McLaren que les gens le pensent. Cela ne change pas grand-chose à la vie de Ferrari d’être troisième ou quatrième au championnat du monde. Ce que nous essayons de faire, c’est de construire une équipe pour être à un très haut niveau en 2022. C’est là que notre attention est maximale. »
Sur son cas personnel maintenant, Carlos Sainz peut véritablement être satisfait : nous sommes presque arrivés à la pause estivale et il n’est que deux points derrière son coéquipier Charles Leclerc…
« Je pense que c’est un bon indicateur montrant que ça va bien pour moi, mais cela me met aussi un peu en colère de penser à tous les points qui ont été perdus dans certaines courses. Là où je suis le plus heureux, c’est dans ce que nous avons fait lors des deux dernières courses, parce que nous avons réussi deux Grands Prix d’affilée, en termes de stratégie, d’arrêts au stand, de gestion des pneus et de mise en place d’un rythme efficace. Dans les six ou sept premiers Grands Prix, j’ai été très rapide avec cette Ferrari, mais à aucun moment je n’avais maximisé un week-end et dans ces deux-là, je l’ai fait. Je commence à voir le Carlos que je veux voir chez Ferrari. »
Sainz n’aime pas l’aileron avant de la F1 2022
Alors que la F1 pense au court terme et à Silverstone, la F1 du prochain règlement a été aussi présentée ce jeudi.
Le design plus simple de la voiture, notamment au niveau de l’aileron avant, réjouit certains et en laisse d’autres sceptiques… Carlos Sainz est entre les deux, car s’il a des mots assez positifs pour le règlement en général, il n’aime pas trop le nouvel aileron avant !
« Elle a l’air sympa et plus agressive, surtout depuis les roues arrière. L’aileron avant ne m’attire pas vraiment, mais nous verrons différentes solutions plus tard. Je pense que c’est plus simple et en théorie plus adapté pour se suivre. Si cela apporte plus de spectacle, c’est une bonne chose. Je ne vais pas dire à quoi ressemblera la Ferrari, mais elle sera différente. »
Et dans le simulateur, à quoi ressemble le pilotage de cette nouvelle F1 ?
« Elle est plus lourde, donc le freinage est un peu plus long, mais la conduite n’est pas très différente, même si la voiture est très différente. »