À l’image sûrement de Charles Leclerc, Carlos Sainz est-il parti pour s’inscrire dans la durée chez Ferrari, avec un contrat à très long terme ?
Il est encore trop tôt pour répondre à cette question, alors qu’il reste encore un an et de demi de contrat à l’Espagnol. Mais dans une interview au site officiel de la F1, l’ancien pilote Toro Rosso, Renault et McLaren, a pris le temps de mesurer le chemin parcouru : d’espoir de milieu de grille, il est devenu désormais un membre important de l’équipe la plus légendaire du paddock.
Un tel parcours fait évidemment scintiller ses yeux.
« Je suis très fier, très fier. »
« Surtout d’être arrivé dans une équipe comme Ferrari, de porter du rouge tous les week-ends. Je ne considère pas cela comme un acquis, parce que je sais à quel point c’est difficile et combien cela signifie... Combien cela m’a coûté d’arriver ici, combien j’ai dû me sacrifier et faire des efforts. »
Chez Ferrari, Carlos Sainz ne ressent-il pas cependant plus de pression ? L’environnement italien n’est-il pas trop intimidant ? Pas vraiment pour l’Espagnol, qui assure n’avoir jamais été aussi détendu.
« Mais maintenant, j’essaie aussi d’en profiter autant que possible, de vivre mon rêve tout en restant concentré et en m’améliorant sans cesse. Il faut toujours s’efforcer de s’améliorer en tant que pilote et d’être un meilleur être humain. »
« Ferrari est un endroit formidable. Sur chaque circuit, vous avez les tifosi, vous avez plus de soutien que n’importe quel autre pilote... Chaque course est presque comme une course à domicile en raison de la quantité de soutien que vous obtenez de tous les fans de Ferrari à travers le monde. »
« C’est vrai que c’est aussi exigeant, c’est une équipe très exigeante d’un point de vue mental parce qu’il y a plus de pression autour d’elle. Nous avons beaucoup de sponsors et beaucoup d’événements auxquels nous devons participer. »
« Il faut être au sommet de sa carrière pour s’engager pleinement en tant que pilote Ferrari. Je pense que je suis à ce stade, je suis encore très jeune mais en même temps j’ai de l’expérience, et j’en profite au maximum. »
« La façon dont le temps a passé, le fait que je sois maintenant chez Ferrari, que je vive mon rêve, tout cela s’est avéré très bon - je ne peux pas me plaindre. Et j’espère que le meilleur reste à venir ! »
« J’ai aussi beaucoup de chance d’avoir eu pour père un double champion du monde de rallye qui m’a appris beaucoup de choses sur la vie, beaucoup de choses sur la course, en particulier sur l’attitude qu’il faut avoir face aux choses. »
Carlos Sainz a également le privilège de connaître un nouvel âge d’or de la F1. Le sport n’a jamais été aussi populaire et l’Espagnol le ressent dans son pays, comme au-delà.
« Aujourd’hui, la F1 est en plein essor, non seulement en Espagne mais dans le monde entier, et c’est un grand moment que de faire partie de ce mouvement de la F1 dans le monde entier. »
« C’est peut-être aussi grâce au phénomène Netflix, au bon travail que tout le monde fait dans les médias sociaux pour expliquer le sport, pour le rendre plus proche de la jeune génération. Je pense que c’est une grande chose de faire partie de la F1 aujourd’hui, nous vivons un bon moment. »
Le rôle de l’alimentation en F1
Pour se maintenir au plus haut niveau, Carlos Sainz a également abordé avec la FOM un point qui n’a rien de l’anecdotique : l’alimentation d’un pilote. Il s’agit non seulement de contrôler le poids, élément incontournable, mais aussi de pouvoir bénéficier d’assez de calories.
Alors, quelle est la stratégie de Carlos Sainz pour remplir son assiette ?
« Une fois que le week-end [de F1] commence le jeudi, vous suivez un régime très spécifique, vous savez que cela va être bon pour votre estomac. Mais le dimanche soir, nous sortons tous pour un bon dîner, ou peut-être le mercredi avant le début du week-end de course. »
« Je dis toujours que les meilleurs endroits où je mange sont - sans ordre particulier - l’Espagne, l’Italie et le Japon. »
« C’est là que j’attends toujours avec impatience la nourriture et je dis à mes ingénieurs que je risque de prendre un demi-kilo ou un kilo de plus ce week-end-là ! »
« J’ai beaucoup de chance, je peux manger autant que je veux et je ne dépasserai jamais les 73 kilos. Peu importe ce que je mange vu la quantité de sport que je fais et je pense que ma constitution est très, très, très bonne d’une certaine manière. Elle changera avec l’âge, mais au moins elle m’aide aujourd’hui. »
« Je suis toujours mon régime alimentaire, je suis très intéressé par la forme physique et les calories, la quantité de protéines que je mange par jour. Quand on aime le fitness, on fait attention à tout cela, mais quand vient le moment de se faire plaisir, je m’assure aussi d’apprécier la nourriture. »
« Lorsque vous rentrez chez vous, il est important de retrouver une vie normale, d’aller boire une bière avec vos amis, d’aller manger des tapas, et c’est ce qui me remet les idées en place avant d’entamer la prochaine course. »