Carlos Sainz a la lourde tâche de succéder à son compatriote, double champion du monde, Fernando Alonso au sein de McLaren. L’ancien pilote Renault est entré dans les points à Bakou, confirmant son adaptation satisfaisante à ce nouvel environnement.
« McLaren m’a donné l’impression que je faisais immédiatement partie de la famille » se félicite Carlos Sainz aujourd’hui.
La durée de son contrat motive en particulier le pilote espagnol, qui court ce week-end à domicile à Barcelone.
« J’ai déjà passé beaucoup de temps à l’usine depuis que j’y suis, l’ambiance est formidable et je prends vraiment du plaisir. »
« C’est mon premier contrat de deux ans en F1. J’ai donc décidé de déménager en Angleterre, pour être proche de l’écurie. J’ai décidé que pour mener l’équipe, la faire progresser, il fallait que je sois pleinement engagé. Il faut que McLaren sache que je suis disponible, et je suis heureux de changer mes plans si nécessaire. Tout le monde est dévoué et travaille très dur pour nous. »
« C’est un rêve que de piloter pour McLaren. J’ai toujours voulu faire partie de cette équipe. »
« C’est mon premier engagement sur un projet à moyen ou long terme. Et cela me motive beaucoup. J’ai quatre années d’expérience en F1, dans deux écuries solides du milieu de grille. »
Remplacer une légende comme Fernando Alonso, n’est-ce pas une tâche impossible pour Carlos Sainz ? Comment du reste faire avec la présence continue du double champion du monde à Woking, qui continue d’être sous contrat avec McLaren en tant qu’ambassadeur ?
« Au début, c’était spécial de le remplacer parce que bien sûr, vous êtes dans une équipe comme McLaren et vous devez en plus vous mettre dans les pas de Fernando. »
« Mais j’espère qu’il fera partie de l’équipe pendant longtemps et que nous pourrons passer du temps ensemble. Quand il arrive à l’usine, ou quand il teste la voiture, nous pouvons avoir de vraies conversations sur la voiture. »
« Aujourd’hui, il sait que j’ai de l’expérience. Il sait aussi que je suis bon. Il ne ressent pas le besoin de me téléphoner pour dire ce que je dois faire ou dire. Mais si j’ai des doutes, je pourrai lui demander conseil, il répondra au téléphone, je le sais. Nous avons de vraies conversations amicales. »
Désormais dans une écurie au passé prestigieux, Carlos Sainz sent qu’il a définitivement effacé tout doute sur sa légitimité, en tant que « fils de ».
« Mon père gravite toujours autour de moi, il m’offre un point de vue différent. Avoir quelqu’un en dehors de l’équipe, cela permet d’avoir une plus vaste vision d’ensemble, et ça m’a toujours été utile. »
« Le nom Sainz vous ennuie beaucoup au début. Surtout en karting. J’étais assez innocent alors, je ne savais pas que tout le monde voulait me battre plus que d’autres. Ils savaient aussi que mon père regardait mes courses. C’était une période difficile. Mais ça m’a aussi permis de devenir celui que je suis aujourd’hui, cela m’a rendu plus résistant. »
« Quand un programme comme Red Bull investit tant d’argent sur vous, ce n’est pas parce que vous êtes un ‘fils de’, c’est parce que vous avez le talent, que vous méritez d’être là. Quand une équipe comme McLaren veut vous engager, c’est la même chose. Je n’écoute pas les gens qui disent le contraire. »