Carlos Sainz est passé très près de la victoire au Grand Prix du Canada. Le pilote Ferrari n’avait plus terminé si proche d’un succès depuis le Grand Prix d’Italie 2020, et il se félicite d’avoir eu un très bon rythme tout au long de la course derrière Max Verstappen.
"C’était une bataille intense et difficile avec Max" a confirmé Sainz. "Je savais que j’avais un peu plus de rythme que lui depuis le début de la course et je pense que j’avais cinq ou six tours de moins que lui en pneus. Mais pour doubler ici, il faut aller au-delà de ces deux ou trois dixièmes."
"J’ai tout donné. Je risquais tout sur les vibreurs, près du mur et j’ai eu quelques moments limites dans l’air sale. Je me suis approché plusieurs fois mais pas assez pour vraiment faire une attaque à l’intérieur. Mais je peux vous dire que je poussais."
Un pari pneumatique prudent en fin de course
Ferrari n’a pas osé mettre des pneus médiums ou tendres à Sainz durant le dernier arrêt, pensant qu’il y aurait une vingtaine de tours à effectuer après la relance. Finalement, la voiture de sécurité est restée longtemps en piste et il n’en restait que 16, mais l’Espagnol comprend la prudence de Ferrari.
"La voiture de sécurité est restée dehors un peu plus longtemps que ce que je pensais ou que l’équipe pensait. Au moment où le drapeau vert est apparu, il ne restait que 16 tours environ, ce qui était le bon nombre de tours pour essayer de mettre les pneus tendres, et essayer de dépasser Max lorsqu’il chauffait ses gommes dures."
"Maintenant, c’est facile à dire. À ce moment-là, avec encore une vingtaine de tours à faire, le pneu dur était certainement l’option la plus rapide pour aller jusqu’à l’arrivée, surtout en sachant que c’était un dur un peu plus frais que Max. C’est dommage."
Comme Verstappen, Sainz pense qu’il aurait eu une meilleure chance de victoire sans la voiture de sécurité, en ne tentant qu’un arrêt contre deux pour son rival : "Je pense que sans la voiture de sécurité, comme Max l’a dit, il n’aurait pas pu me rattraper facilement."
"Je crois que ça aurait été une bonne bataille à la fin. Comme il me rattrapait, j’étais prêt à me battre jusqu’au drapeau à damier. J’étais dans le bon rythme, je faisais encore 1’17"3. Et je pense que nous aurions pu rester en tête jusqu’à l’arrivée."
Aucun problème d’adhérence dans l’air sale
L’Espagnol est satisfait d’avoir eu une Ferrari très maniable, y compris lorsqu’il suivait la Red Bull à moins d’une seconde et que ses gommes surchauffaient. Il confirme avoir fait tout son possible, mais il lui manquait un peu de performance pour aller chercher la victoire.
"Sans le DRS c’est impossible, parce que le DRS vous affecte beaucoup, surtout sur ce circuit où vous ne pouvez pas avoir de trajectoires différentes. Il n’y a que des chicanes et vous n’avez nulle part où mettre votre aileron avant pour éviter le sous-virage et la surchauffe des pneus."
"Mais, même comme ça, j’étais satisfait, et confiant d’être dans l’air sale. J’ai réussi à rester 16 tours dans la zone de DRS, même en surchauffe. J’ai pu me rapprocher troisième tour, dès que le DRS s’est ouvert, et il s’agissait ensuite de refroidir les pneus et de régénérer la batterie pour essayer de vraiment la vider en le rattrapant."
"Comme je l’ai dit, j’ai tout donné. Face à la Red Bull, nous étions plus rapides, je pense que nous l’avons été toute la course. C’est la première fois de la saison que je peux dire que j’étais l’homme le plus rapide sur la piste."
"Cela me donne un peu de confiance et d’espoir pour les prochaines courses. Mais deux ou trois dixièmes ne sont pas suffisants pour dépasser une Red Bull, vous avez besoin de plus de cinq, six dixièmes d’écart de rythme si vous voulez vraiment avoir une chance de dépasser Max."
Sainz trouve de la confiance et la limite de la F1-75
Après plusieurs courses difficiles et une série d’accidents, Sainz enchaîne son deuxième podium en trois courses et reprend confiance en sa Ferrari. Les sorties de piste du début de saison s’éloignent, et il se sent capable de trouver la limite de la F1-75.
"Je l’espère, mais comme je l’ai dit il y a quelques courses, je veux davantage prendre les choses comme elles viennent, sans trop penser au championnat ou à quoi que ce soit d’autre. Je veux vraiment me concentrer sur la piste et voir si je peux obtenir une bonne fenêtre de performance et de confort dans la voiture."
"Ce week-end, j’étais très rapide dès les EL1, et autant en qualifications qu’en course. En course, j’ai poussé à fond sans avoir peur de perdre la voiture, comme je l’avais fait à Barcelone par exemple."
"Nous avons aussi fait de bons progrès. Nous avons changé quelques trucs sur la voiture pour essayer de la rendre un peu plus à mon goût, et ça semble fonctionner. Mais en même temps, je pense que j’ai besoin de plus de circuits, j’ai besoin de plus de différents types de virages pour avoir une véritable sensation de cela."