La controverse de l’explosion des pneus de Max Verstappen et de Lance Stroll à Bakou continue de faire parler dans le paddock, malgré les explications de Pirelli.
Qui est en cause ? Les pilotes semblent bien porter un doigt accusateur envers le manufacturier italo-chinois…
Carlos Sainz en a même rajouté une couche dans le paddock du Paul Ricard. Le pilote Ferrari estime que les pneus sont tout simplement trop sensibles à la pression en général. Une déclaration négative de plus à gérer pour Mario Isola…
« Il y a deux problèmes différents auxquels nous devons faire face. Premièrement, à mon avis, en tant que pilote, un pneu ne devrait pas être défaillant en fonction de 2psi en plus ou en moins. »
« Deuxièmement, si l’on craint que le pneu ne défaille en dessous d’une certaine pression, alors les équipes ne devraient jamais faire courir à leurs pilotes le risque qu’un pneu explose juste pour des raisons de performance. »
« Ce n’est pas un secret que les équipes cherchent à refroidir les pneus et à se protéger de la surchauffe. »
La surchauffe des Pirelli, voilà le plus grand des maux qui touchent les composés actuels pour Carlos Sainz...
« Nous savons que les Pirelli surchauffent et tout le monde se bat sur la chauffe des pneus arrière. »
« Bakou n’a pas fait exception, donc je suis sûr que chaque équipe faisait tout ce qu’elle pouvait pour maintenir les températures et les pressions aussi basses que possible. Si elles sont allées en dessous de leurs limites, seules ces équipes peuvent le savoir. »
Pourtant, comme les Grands Prix à Monaco et à Bakou l’ont montré, Ferrari est une des meilleures équipes pour gérer les températures des pneus, afin de les mettre dans une bonne fenêtre de fonctionnement...
« Nous sommes très bons en qualification pour chauffer les pneus. Nous ne sommes pas très bons en course avec la surchauffe. »
« Donc cela nous donne des indices sur les raisons pour lesquelles nous n’étions pas si bons en course, des éclaircissements sur les raisons pour lesquelles nous pouvons faire fonctionner les pneus sur un tour en qualification. »
« Il y a une tendance. Cela va nous aider à comprendre l’ensemble du tableau. »
Cela veut-il dire aussi que contrairement à d’autres équipes, Ferrari soit en mesure de faire rouler les pneus juste à la limite des pressions minimales ? Voici qui expliquerait pourquoi Ferrari serait meilleure en qualifications, quand le défi principal est justement de faire rapidement chauffer les pneus (alors qu’en course, il s’agit de se protéger de la surchauffe).
Quoi qu’il en soit Carlos Sainz se dit en faveur des contrôles renforcés sur les pressions...
« Je pense que cela aidera tout le monde d’avoir bien à l’esprit les prescriptions Pirelli. Cela ne peut qu’aider. »
En général, les pneus ont une grande importance dans la F1 moderne : ce que Carlos Sainz confirme.
« Avant la F1, je n’avais jamais fait l’expérience d’une telle dégradation des pneus, d’une telle surchauffe et d’une telle sensibilité, où un demi-psi ou 5 degrés de température peuvent vous faire perdre tant de performance.... »
« En tant que pilote, j’ai beaucoup appris sur la compréhension technique et le fonctionnement des pneus : comment les gérer, comment pousser l’équipe dans certaines directions pour essayer de développer la voiture afin de protéger les pneus. Cela m’a ouvert les yeux. Ces sept dernières années ont été une grande courbe d’apprentissage. »
« Si les pressions après une voiture de sécurité sont trop faibles, alors nous sommes trop exposés en tant que pilotes. Avec tout le respect que je dois à Pirelli, je pense que les pneus devraient être plus résistants aux différentes conditions. »