Carlos Sainz a été nettement dominé par Charles Leclerc cette saison, et l’Espagnol a été interrogé sur l’analyse qu’il porte au sujet de son année 2022. Il n’hésite pas à admettre que son équipier a été plus à l’aise et plus performant, et notamment en début de saison.
"Probablement le début de la saison" analyse Sainz. "Ces six ou sept premières courses, quand la voiture était la plus compétitive, il signait des pole positions et gagnait des courses. Dernièrement, j’ai évidemment gagné en vitesse et je pilote beaucoup mieux la voiture."
"Mais il est vrai aussi que la voiture n’est peut-être pas au niveau qu’était le sien au début de l’année, ou disons que Red Bull a accéléré et qu’il n’est pas aussi facile de signer une pole position ou une victoire qu’au début de l’année."
"Mais il a fait un meilleur travail que moi cette année, à la fois dans le pilotage et dans l’exécution de la course, et oui, il s’est senti tout de suite plus à l’aise avec la voiture que moi. Et je me suis battu toute l’année pour essayer d’atteindre un niveau similaire à celui de l’année dernière. Est-ce que j’y suis ? Je ne pense pas."
"Je pense qu’il y a encore des choses avec cette voiture qui ne sont pas naturelles et j’aurais besoin de changer beaucoup de choses. Mais oui, je suis maintenant à un niveau décent où je suis confiant que je peux obtenir de bons résultats et être régulier avec ça. Mais oui, je suis impatient de voir la voiture de l’année prochaine."
Un constant "besoin de réfléchir" au volant
Interrogé sur ses difficultés à piloter naturellement la F1-75, l’Espagnol détaille les besoins spécifiques qu’il ressent au volant sur la manière d’aborder sa monoplace, par rapport à d’autres F1 qu’il a pilotées dans le passé.
"Je ne sais pas, il y a des voitures que vous pilotez et sans même regarder le temps au tour, vous savez que vous avez fait un bon tour et que votre coéquipier ou quelqu’un d’autre ne sera pas plus rapide que vous."
"Et puis il y a d’autres voitures avec lesquelles vous pensez avoir fait un bon tour mais vous savez que ce ne sera pas suffisant parce que vous avez fait quelques erreurs ici ou là. Et puis il y a des voitures que vous devez réfléchir en pilotant, et il y a des voitures que vous pilotez naturellement."
"Et cette année, en pilotant, j’ai besoin de beaucoup réfléchir. J’ai besoin de beaucoup d’espace dans mon esprit pour savoir que ce genre de virage, je dois le prendre de telle façon, et ce genre de virage, je dois le prendre d’une autre façon."
"Et je suis sûr qu’il y a des centièmes et millièmes de secondes qui disparaissent pendant que vous pensez au virage qui arrive. C’est bon, je peux le faire. Je veux dire, j’ai été assez rapide ces derniers temps, surtout sur un tour, mais ce n’est toujours pas idéal pour un pilote de course."