Carlos Sainz est revenu sur son début de saison 2022, qui l’a vu remporter sa première course en carrière en F1, et durant lequel il a connu de très bons moments, comme sa lutte pour la victoire à Montréal et son succès en Angleterre, et des courses plus difficiles.
"La saison a été en dents de scie, surtout le début" a déclaré Sainz. "J’ai eu deux abandons consécutifs au début de saison qui m’ont écarté très tôt de la lutte pour le championnat. Ensuite, j’ai eu un pic avec le Canada et Silverstone, puis un bas, puis un haut. Mais je préfère de loin avoir les montagnes russes en étant aussi compétitif que je le suis maintenant plutôt qu’au début."
Sainz apprécie le soutien de Ferrari, qui "a été important, surtout après l’Autriche, qui a été difficile à digérer parce que je sais que je n’ai pas eu le début de saison le plus facile."
"Ma saison commençait à se mettre en place avec un bon résultat au Canada et une victoire à Silverstone ; j’étais sur le point de terminer à nouveau dans le top deux pour la troisième course consécutive, puis un abandon a envoyé mes espoirs de championnat et beaucoup de points à la poubelle."
Une confiance mutuelle entre l’équipe et son pilote
Ses résultats sont d’ailleurs positifs pour l’équipe, qui continue à être satisfaite de ses résultats : "Tout le monde est satisfait chez Ferrari. Si je suis compétitif, l’équipe va être heureuse. Ils ont vu les progrès que nous avons fait avec la voiture."
"Je ne dis pas que c’est fini, ou que je n’ai pas encore besoin de progresser, mais cela a définitivement aidé la façon dont j’aborde le week-end. Mon état d’esprit pour le week-end est maintenant plus axé sur la maximisation du week-end, au lieu d’essayer à chaque session de trouver quelque chose dans la voiture qui clique."
Et Sainz, dans le sens inverse, de réitérer sa confiance et sa satisfaction envers son équipe : "L’équipe est performante à un très haut niveau. Nous sommes face à une équipe très forte comme Red Bull, ce qui rend les choses compliquées et nous devons être performants à un haut niveau pour les égaler. L’équipe a beaucoup progressé ces deux dernières années."
Trop d’analyses autour des stratégies de Ferrari ?
Sainz s’agace que les observateurs critiquent très souvent les décisions tactiques de son équipe : "La stratégie est toujours un point de discussion chez Ferrari. Je ne sais pas pourquoi tout le monde regarde notre stratégie et analyse de manière excessive ce que nous aurions dû faire."
"Je suppose que ça fait partie de Ferrari. Il y a aussi une sur-analyse de notre radio. Tous nos messages radio sont diffusés. Peut-être que cela donne une impression de chaos. Mais mes conversations à la radio sont toujours les mêmes."
"Peu importe si c’est une course calme ou pas, ou une course dépendante de la stratégie ou pas, nous avons toujours ces conversations que vous entendez, et je les trouve extrêmement importantes pour prendre les bonnes décisions. Je préfère les avoir que de ne pas les avoir, croyez-moi."
Sainz s’entend à merveille avec Leclerc
Carlos n’a aucun problème avec Charles Leclerc, son équipier, et pense même que leur entente aide l’équipe : "Charles fait toujours de très bons tours lors des essais jusqu’aux qualifications, et cette année il a également un très bon rythme de course."
"C’est toujours une bonne référence à avoir dans l’équipe, un gars avec qui il est agréable de s’entendre, un gars avec qui j’ai vraiment beaucoup appris ces dernières années et que j’ai hâte d’avoir comme coéquipier à l’avenir, parce que nous nous entendons bien."
"Nous passons beaucoup de temps ensemble, à Maranello et sur le circuit, et nous avons normalement les mêmes opinions sur beaucoup de choses. En dehors de cela, quand il est temps de s’amuser, nous pouvons nous amuser, faire du sport. Tout n’est pas super sérieux et dépendant de l’équipe. J’espère que nous pourrons continuer comme ça. "
Décidément dithyrambique avec son équipe, Sainz remercie aussi son directeur, Mattia Binotto : "Mattia a été pour moi une pièce très importante du puzzle. Il a été celui qui m’a fait confiance, probablement plus que quiconque, en me signant, et je devais être là pour lui prouver qu’il avait raison."
"Je devais être là en 2021 pour produire les résultats que lui et Ferrari attendaient de moi. Depuis, ma relation a été excellente, je pense qu’il est un grand chef d’équipe. Je pense que l’appréciation et le respect qu’il a à l’intérieur de l’équipe sont énormes et il nous mène dans la bonne direction, c’est certain."
Sainz ne baisse pas les bras pour le titre
L’Espagnol pense toujours être en mesure de gagner le titre, malgré ses 102 points de retard sur Max Verstappen : "Statistiquement, tout est possible. C’est pourquoi mon intention n’a pas changé. J’aborde toujours chaque week-end en essayant de gagner la course."
"C’est une année folle que nous faisons. Si vous voyez avec quelle régularité les deux premières équipes sont en tête, ce devrait être un championnat facile où l’un gagne, l’autre termine deuxième, mais ce n’est pas comme ça."
"Il y a beaucoup d’échanges de points, ce qui me fait croire que tout est possible. C’est une année très différente de toutes celles qui l’ont précédée car les courses sont meilleures, il se passe plus de choses en course, et je vais y croire jusqu’à la fin."
Il croit que ses chances seraient intactes sans sa mauvaise série du début de saison : "Je le pense. Cette année, mon début de saison m’a mis tout de suite 50 points de retard et il est difficile de se faire passer pour un prétendant au championnat quand on est à 50 points."
"Mais si vous regardez de près les dernières courses, je suis à un niveau très similaire à celui des meilleurs. Je sens que je suis là. C’est juste que ce prix que j’ai payé en début de saison me coûte cette année."