C’est donc avec une tunique rouge que Carlos Sainz disputera le Grand Prix de Bahreïn ce week-end. L’ancien pilote Toro Rosso, Renault et McLaren, découvre sa quatrième équipe – mais peut-être celle où il a le plus désiré de signer depuis le début de sa carrière. Pour The Race, l’Espagnol s’est confié sur cette nouvelle page dans sa carrière.
« Je me suis toujours vu comme un pilote Ferrari. »
« Je ne sais pas pourquoi. C’est un sentiment étrange. Ça a toujours été comme ça. »
Quelle position va pouvoir viser Carlos Sainz chez Ferrari ? Le miracle d’un redressement rapide peut-il arriver ?
« Maintenant que nous avons le plafond budgétaire qui arrive, les moyens vont un peu diminuer, mais l’usine Ferrari, c’est quand même super impressionnant. J’ai encore besoin de temps pour apprendre à connaître tout le monde et les différents départements. »
« Je pense que la chose la plus positive des essais est que tout ce que nous attendions de la soufflerie et du banc d’essais était plus ou moins là. »
« Ce que nous avons apporté sur la piste correspond à ce que nous nous attendions à voir, et cela nous donne un peu de tranquillité et de confiance de savoir que nos outils de développement fonctionnent correctement. »
« Mais ce que je ne sais pas, c’est où en sont les autres - McLaren, AlphaTauri, Alpine. Je n’ai aucune idée des progrès d’Aston Martin. Mais je suis heureux de ce que nous avons vu lors des essais. Je ne sais pas. Je ne veux pas prédire. Avec cette bataille de milieu de grille, vous pourriez être à sept ou huit dixièmes de la pole, ce qui serait un bon pas par rapport à l’année dernière, mais cela pourrait vous mettre seulement 12ème sur la grille. »
Carlos Sainz aura aussi à se frotter à Charles Leclerc, qui a battu largement Sebastian Vettel l’an dernier : n’est-ce pas un défi énorme ?
« Mon respect pour Charles est énorme, surtout après ce qu’il a réussi à faire avec cette Ferrari l’année dernière. »
« Je sais que je vais affronter l’un des gars les plus rapides, si ce n’est le plus rapide, en qualifications, donc ça me motive. Je suis curieux de voir comment je me situe par rapport à lui, comment je peux aussi m’améliorer, ce que je peux apprendre de lui, pour voir pourquoi il est si bon avec la Ferrari pour maximiser le tour. »
Avec une Ferrari en 2021, Carlos Sainz ne devrait pas pouvoir viser la victoire. Mais après, avec le nouveau règlement ? Quand donc Carlos Sainz pourra-t-il gagner son premier Grand Prix ?
« Dès que possible. Mais quand ? Je ne suis pas sûr. Je pense que 2022 sera un bon indicateur à ce sujet. »
« J’espère vraiment que 2022 donnera l’opportunité à des équipes comme Ferrari, McLaren, Alpine et Aston Martin de vraiment combler le fossé qui les sépare des meilleurs, de réinitialiser un peu les tendances de la F1 moderne et de repartir un peu de zéro. Je n’en ai aucune idée mais je pense que c’est une grande opportunité pour nous et nous devons la maximiser. »
C’est un Carlos Sainz apaisé qui arrive chez Ferrari, après une expérience McLaren qui l’a remis sur de très bons rails.
« J’ai commencé à être un peu plus moi-même chez McLaren, en ressentant le soutien du contrat de deux ans et le soutien de Zak Brown, Andreas Seidl et Andrea Stella. Ils m’ont aidé à être plus moi-même, à la fois dans les médias et envers l’équipe. »
« Cela m’a donné un peu plus de puissance, un peu plus de confiance et j’ai eu deux années vraiment fortes. L’intention n’est pas de reproduire cela ici mais de le développer davantage et d’avoir un sentiment similaire, ce que j’ai déjà. »
Carlos Sainz, fin 2019, sortait d’un camouflet : pilote junior Red Bull (mais placé chez Renault), il n’avait pas été préféré par Christian Horner ou le Docteur Marko pour remplacer Daniel Ricciardo ; c’est plutôt Pierre Gasly qui fut choisi.
« Red Bull a contribué à ce que je sois prêté à Renault et je savais alors que je rompais probablement les liens. J’ai pris cette décision en connaissance de cause. »
« Donc non, je n’ai pas été très surpris quand je n’ai pas été rappelé. Sur le long terme, il s’est avéré que c’était la bonne décision pour moi et même si je serai toujours reconnaissant envers Red Bull, pour ma carrière [le transfert] s’est avéré être une bonne chose et je pense que si vous leur demandez, ils seront d’accord. »