C’est lui qui détient les clefs du marché des transfert : Carlos Sainz.
Le suspense est toujours de mise autour du futur de l’Espagnol… La tendance était récemment à un départ vers Williams F1, plutôt que chez Audi.
Mais grâce à Flavio Briatore, Alpine F1 a fait une offre de dernière minute pour tenter d’attirer Sainz ! En promettant à l’Espagnol un autre moteur qu’une Renault à bord de l’Alpine de 2026 ? Un Mercedes ? De quoi en tout cas repousser un peu la décision finale, alors qu’une annonce semblait imminente.
Dans le paddock du Red Bull Ring, tous les micros étaient donc tendus vers Carlos Sainz : alors, y’a-t-il du neuf sur sa décision ?
« Rien ne change, en toute honnêteté, il s’agit d’avoir toutes les options devant moi et de m’asseoir calmement avec mon équipe de management. Nous le ferons au calme, alors que maintenant, nous sommes au milieu d’un triplé de courses. Car il s’agit de prendre une décision très importante dans ma vie. »
Carlos Sainz l’admet : entre Williams F1, Audi ou Alpine, il a le choix ! D’où une certaine temporisation dans sa prise de décision...
« Il est évident qu’il y a de bonnes options pour moi et je veux prendre la bonne décision sans me précipiter ou avoir le sentiment qu’une fois la décision prise, j’aurais peut-être dû attendre et examiner les options plus calmement. Je ne veux pas être pressé et je veux me donner le temps dont j’ai besoin, sachant que le plus tôt sera le mieux. »
« Ce n’est pas facile, mais je ne pense pas que la dernière course de chaque équipe soit représentative de ce qu’elle sera dans les deux prochaines années. Je préfère regarder le projet et prendre en compte les sentiments des gens avec qui nous parlons. »
Au cœur du marché des transferts, Carlos Sainz est heureux de voir que sa réputation reste intacte dans le paddock, même si Ferrari l’abandonne l’an prochain pour accueillir Lewis Hamilton...
« Tout d’abord, la situation dans laquelle je me suis retrouvé cette année m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur la Formule 1 en général. Les discussions avec les équipes m’ont montré à quel point ce sport est difficile et à quel point il faut parfois croire ce que les gens disent au début des négociations. Et surtout, il faut faire confiance à très peu de gens dans la bataille, car c’est vraiment un sport très politique. »
« La F1 est très politique et très dure. »
« Il y a beaucoup de parties impliquées et j’ai compris que c’est un sport très dur dans ce sens. J’ai beaucoup appris sur la situation des équipes dans lesquelles je vais potentiellement évoluer l’année prochaine. Je me suis vraiment penché sur l’état dans lequel elles se trouvent et sur leur situation. Et oui, cela m’a probablement aussi permis de mieux comprendre où en chaque équipe. »
Carlos Sainz reste cependant évasif : est-il vrai, oui ou non, que l’offre d’Alpine F1 le fait hésiter ?
« Non, je n’ai jamais commenté les rumeurs sur le fait que j’étais proche ou non de l’une ou l’autre équipe, ce sont donc vos conclusions ou celles des différents médias. »
En attendant et fort logiquement, Carlos Sainz est aussi exclu des réunions Ferrari concernant la voiture l’an prochain – comme c’est le cas de Lewis Hamilton chez Mercedes F1.
« Il est évident qu’ils ne vont pas me faire participer aux réunions concernant la voiture de l’année prochaine, ils ne seraient pas très intelligents » approuve Carlos Sainz. « Je n’assiste pas aux séances de développement dans le simulateur pour l’année prochaine ni aux réunions, mais j’assiste à toutes les réunions concernant la voiture de cette année, le simulateur ou les développements possibles. C’est la chose la plus logique à faire. »
Une relation qui n’est pas abimée avec Charles Leclerc
Quoi qu’il en soit, Carlos Sainz a encore une année à finir chez Ferrari, avec pour coéquipier Charles Leclerc.
Le dernier Grand Prix d’Espagne a provoqué quelques tensions entre les deux hommes, mais le Monégasque a assuré que tout était rentré dans l’ordre.
C’est le même discours du côté de Carlos Sainz : tout est réglé avec Charles Leclerc.
« Nous avons toujours été deux personnes matures qui ont su parler en face en face en dehors de la piste, idéalement pas dans les médias, mais en dehors de la piste oui, et nous continuons à le faire. Ce n’est pas la première friction, et ce ne sera pas la dernière, car il y en a toujours une ou deux par an. »
« Cela n’a pas été un problème en quatre ans, et cela ne devrait pas l’être aujourd’hui. Nous partons toujours aux mêmes positions ou presque sur la grille, ce qui est pour moi une bonne nouvelle pour l’équipe, car cela signifie que les deux pilotes sont au rendez-vous. Cela conduit à des situations comme celle de Barcelone, mais nous sommes deux pilotes qui résolvent toujours bien ces problèmes, en parlant entre nous. »
« C’est quelque chose que Charles et moi avons toujours bien compris - le fait que nous soyons si compétitifs et surtout que nous soyons si proches l’un de l’autre en piste. Pourquoi ? parce que nous partons toujours cinquième, sixième, premier, deuxième, troisième, quatrième. Nous sommes toujours l’un à côté de l’autre, à cinq millièmes de seconde en qualifications, comme en Espagne. En fin de compte, avec 24 courses pendant lesquelles vous devez partager la piste… évidemment cela vous amène à avoir des hauts et des bas et des frictions au cours d’une année. »