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Sainz reste ‘très surpris’ par l’attitude de certains pilotes lors de la Q3 à Monza

Il a été le seul avec Charles Leclerc à boucler un deuxième relais

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Avec Charles Leclerc, lors de la fameuse Q3 burlesque du Grand Prix d’Italie, Carlos Sainz fut le seul pilote à couper la ligne d’arrivée avant que les 12 minutes de la séance ne se soient totalement écoulées. Le pilote McLaren améliora son temps, sans parvenir à doubler les deux Renault.

L’Espagnol est donc un des mieux placés pour revenir sur cette polémique qui fait encore aujourd’hui débat. Pourquoi a-t-il été l’un des seuls à ne pas être pris au piège ? Et en veut-il à ses homologues pour avoir joué à ce jeu dangereux ?

« Sur les circuits à haute vitesse, l’aspiration est extrêmement importante » a commencé par rappeler Carlos Sainz dans sa chronique d’après-course, sur le site officiel de la F1.

« Ces voitures sont très sensibles à la traînée, et tout le monde veut une aspiration qui peut vous donner de trois à cinq dixièmes, ou même plus à Monza. Personne ne veut être à l’avant du peloton pour donner de l’aspiration aux autres, donc la situation est devenue un peu un vrai bazar… »

« En Q1, c’était déjà un bazar. Des voitures ont coupé la première chicane pour éviter de donner de l’aspiration à un autre pilote. En Q2, la situation a empiré et les gens conduisaient très lentement dans leurs tours de sortie. »

« En Q3, ensuite, il y avait des pilotes qui avaient déjà signé de très bons temps lors de leur premier relais et qui donc, possiblement, n’avaient pas intérêt à compléter un second tour de qualifications – puisqu’ils étaient heureux de leur position. »

Qu’est-ce qui a pu pousser, en particulier, Carlos Sainz à jouer le tout pour le tout afin d’avoir le temps de boucler un deuxième relais ? Pourquoi lui y est-il parvenu, et pas les autres ?

« Quand Nico Hülkenberg a rejoint la piste, nous étions côte à côte pendant quelques secondes, et nous ne voulions pas être à l’avant. J’étais la troisième voiture à quitter les stands, mais au virage 3, je savais que je devais pousser. Ce n’était pas l’idéal pour moi, mais je voulais battre les Renault, et ne pas me contenter de ce que nous avions. »

« Nous étions très juste sur le timing, et j’ai préféré signer un autre tour. Quand mon ingénieur m’a dit à quel point c’était juste, j’ai commencé à pousser au maximum. C’était très difficile pour moi d’améliorer mon temps sans l’aspiration, mais j’ai au moins essayé. »

« Avec le recul, j’ai été très surpris de voir des pilotes, qui n’avaient pas signé un tour en début de Q3, préférer ne pas mener le peloton, au risque de ne signer aucun tour de qualifications en Q3. C’était très frustrant : le samedi soir, les commissaires ont songé à m’infliger une pénalité… mais je pense que nous étions tous à blâmer – et je n’étais pas le plus à blâmer. »

« Il n’y a pas de règle dans ce genre de situations, et cela arrive tout au long de la saison. Ce qu’il nous faut trouver, c’est une règle pour éviter le chaos. Je serais heureux de discuter avec la FIA pour aider à trouver une solution. Les gens ont essayé de m’accuser d’avoir délibérément bloqué des pilotes, mais ce n’est pas vrai. Les Ferrari m’ont dépassé très tôt dans le tour et ont ensuite ralenti en me laissant tomber. C’était très difficile d’accepter la réprimande dont j’ai écopé. Personne n’a enfreint de règle. Et nous avons tous joué un rôle dans cette séance. Donc pour moi, aucune réprimande n’aurait dû être donnée – ou bien tous les pilotes auraient dû en recevoir une. »

Le samedi soir, malgré cette frustration, Carlos Sainz savait qu’il partait à une bonne position avec la 7e place sur la grille. Tout au long de la course, il évoluait au sixième rang, avec de bons points en perspective. Hélas, la frustration revint lors de son arrêt aux stands qui tourna au désastre…

« L’arrêt s’est mal passé et finalement j’ai dû abandonner. Le pneu avant-droit n’était pas fixé comme il le fallait, mais la lumière verte s’est allumée très brièvement, et je me suis donc élancé. Ensuite le feu est revenu au rouge donc je me suis arrêté. J’ai vu des mécanos, sur le côté gauche, se pencher sur l’aileron avant, et j’ai pensé que le problème était lié à cela. Ensuite je suis reparti mais le pneu avant-droit était toujours mal attaché. »

En dépit de cette désillusion, Carlos Sainz n’en veut aucunement à son équipe.

« C’est décevant, mais au cours d’une saison, ce genre de choses peut arriver. Il n’y a pas de raison de s’en inquiéter. Les mécanos ont fait un travail incroyable avec les arrêts aux stands, le muret a lui aussi planifié des stratégies formidables, et nous avons obtenu beaucoup de points grâce à eux. Nous avons perdu 8 points ce week-end, ce qui nous aurait grandement aidés à protéger notre position contre Renault au classement des constructeurs, mais ce genre de choses arrive. Nous allons l’analyser, en tirer les leçons et continuer à avancer. »

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