Quand il a vu les performances anémiques des Ferrari en qualifications à Spa (13e et 14e place), Carlos Sainz a sûrement dû se montrer inquiet : a-t-il fait le bon choix en rejoignant une Scuderia qui semble en pleine déperdition ?
Le pilote McLaren ne cache déjà pas que sa (future) équipe a du pain sur la planche, et pas qu’un peu, pour redresser la barre : il met ainsi déjà sous pression ses futurs ingénieurs. Carlos Sainz voudra plus de chevaux l’an prochain !
« Je vais être honnête, bien sûr que je veux voir Ferrari trouver plus de puissance. Je serai le premier à l’usine à faire pression pour trouver plus de puissance et je ferai pression sur tout le monde dès que j’y serai. »
« Ils doivent faire un très, très grand pas en avant pour revenir là où nous sommes tous, mais je pense que si une équipe peut le faire, c’est Ferrari. »
« Ferrari a beaucoup de ressources, beaucoup de bancs d’essai, donc je suis sûr qu’ils sont tous là à l’usine, travaillant extrêmement dur pour récupérer la puissance qu’ils ont perdue d’une année à l’autre. C’est un long chemin. »
Le plus inquiétant est que les problèmes de Ferrari ne sont pas tous liés au moteur, loin de là, puisque la Scuderia a du mal à devancer Alfa Romeo ou Haas. Carlos Sainz en est conscient...
« Ferrari est la première qui n’est pas heureuse en ce moment, et nous avons pu voir clairement aujourd’hui à quel point ils ont lutté, mais je pense qu’ils ont lutté avec un peu plus que le moteur aujourd’hui, ils ont aussi eu des problèmes avec l’adhérence globale de la voiture. »
« Mais en général, je dirais que, oui, ils ont besoin de faire un très grand pas en avant sur le moteur. Je sais à quel point c’est difficile parce que cela a pris quelques années à Renault, cela a pris beaucoup de temps à Honda aussi. »
« Mais le fait que Renault soit presque là, près de Mercedes, montre que vous pouvez le faire. Je suis sûr que l’usine fonctionne maintenant à plein régime et j’espère que d’ici à ce que j’y arrive, elle se sera un peu améliorée et qu’ensemble, nous pourrons passer à l’étape suivante. »
« Lorsque vous perdez autant de puissance d’une année à l’autre, ce qui n’est pas une tendance normale en F1 - normalement, on s’attend à ce que vous restiez au même niveau ou que vous gagniez en performance - mais lorsque vous perdez autant de puissance, vous savez qu’à Spa, vous allez avoir des problèmes. »
« C’est normal après ce qu’on a vu dans les premières courses, combien ils perdent dans les lignes droites. »
Kevin Magnussen, dans sa Haas propulsée par le bloc italien, estime lui aussi que le problème de Ferrari est aussi lié, voire surtout lié, au châssis des Rouges, qui souffre énormément dans le deuxième secteur.
« C’est plus Ferrari qui a reculé que nous qui avons progressé. »
« J’ai entendu dire qu’Alfa Romeo et nous avons gagné neuf dixièmes ou quelque chose comme ça par rapport à l’année dernière. Et Ferrari a perdu quatre dixièmes par rapport à l’année dernière. Cela signifie que nous avons fait des progrès par rapport à eux, donc tout cela est positif. »
« Mais nous sommes toujours près de la dernière ligne de la grille, ce qui n’est pas ce que nous voulons et ce que la voiture mérite. »