De tous les pilotes ayant changé d’équipe cette année, comme Sebastian Vettel ou Daniel Ricciardo, Carlos Sainz, passé de McLaren à Ferrari, est peut-être celui qui s’adapte le mieux et le plus vite à sa monoplace. La 2e place de l’Espagnol à Monaco l’a suffisamment prouvé.
De l’an dernier à cette année, Ferrari a aussi grandement progressé : et ce n’est pas un mystère puisque la Scuderia, avec Mercedes, est le plus gros budget du plateau, et encore cette année, grâce aux exceptions des budgets plafonnés. Pour Carlos Sainz, la capacité de réactivité de Ferrari, après le désastre de l’an dernier, est ainsi grandement appréciable. Même si la priorité reste le règlement de l’an prochain.
« Il n’y a pas beaucoup d’équipes qui ont la possibilité et la capacité de réagir comme nous le faisons. »
« Bien sûr, c’est difficile, mais déjà cette année, nous prouvons que nous sommes plus rapides, maintenant nous avons besoin de temps, nous voulons construire une équipe gagnante, peut-être pas l’année prochaine, mais après. »
« Voyons ce qui se passe avec les nouvelles réglementations, nous travaillons pour être compétitifs dès 2022 mais nous ne connaissons pas le niveau de nos adversaires. Nous devons avoir un peu de patience, 2021 est une année de reconstruction de l’équipe et pour commencer 2022 avec confiance. Nous sommes en train de construire une bonne équipe pour les années à venir, les pilotes et tout le monde à Maranello sont pleinement motivés pour réussir. »
Pour le moment, personne n’attend de Carlos Sainz qu’il joue des victoires à la régulière : mais avec le temps, cette pression inhérente à Ferrari, exercée par les tifosi et la presse italienne, ne risque-t-elle pas de se faire trop forte ? Carlos Sainz assume cet aspect peu reluisant de Maranello...
« Il y a de grandes émotions, et tout d’abord une énorme responsabilité, vous savez que vous ne conduisez pas seulement pour une équipe mais pour des millions de fans en Italie et dans le monde. »
« Ensuite, c’est un honneur, chaque enfant a eu une voiture rouge parmi ses jouets et être pilote Ferrari signifie que le temps est venu d’être ce type, de conduire cette voiture de cette couleur. »
Pour preuve de son attachement à réussir, Carlos Sainz a déménagé, pour habiter tout près de Maranello. A quoi ressemble d’ailleurs une journée ordinaire pour lui ?
« Quand je suis à Maranello, c’est pour travailler, peut-être que lorsque je termine, il m’arrive de profiter de ma journée, mais le week-end, je retourne à Madrid. »
« Une journée typique, c’est dans le simulateur de 9h00 à 17h00, des réunions avec les ingénieurs, un dîner à 19h30 qui change pas mal de l’emploi du temps espagnol, puis se coucher tôt... et le lendemain encore des réunions. En même temps, je suis un bon régime alimentaire pour avoir de l’énergie pour chaque jour. »