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‘Sans MSP, nous ne serions plus en F1’ : Brown admet que McLaren a failli disparaître

Dans les coulisses de la crise

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Ne nous fions pas aux apparences : McLaren n’est peut-être pas une équipe en plein essor, mais en pleine reconstruction après avoir frôlé le pire.

En effet en raison de la pandémie, le groupe McLaren est passé proche du pire ; il a fallu des renflouements successifs de la Banque du Bahreïn, et de MSP Sports Capital (plus de 200 millions dans ce dernier cas) pour sauver le groupe de la disparition. La branche « Engineering » a également été vendue à un consortium. Et le siège de Woking a été cédé, l’équipe louant désormais ses anciens locaux – puisqu’il fallait dégager du cash.

Renflouée mais aussi amputée de quelques atouts, l’équipe de F1 est-elle sur la bonne voie pour 2022 ? L’éventualité du rachat par Audi permettrait bien sûr de clore le débat en assurant le futur à long terme.

Quoi qu’il en soit, Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, n’a rien caché de la dureté du sort qui était promis à McLaren. Comme Williams ou Sauber, McLaren a tout simplement frôlé la liquidation. Mais l’Américain se veut aussi rassurant sur la situation actuelle de l’équipe.

« Sans l’investissement de MSP, nous ne serions peut-être pas ici. Maintenant, nous sommes là en très bonne santé, nous venons d’acheter une équipe IndyCar et nous avons lancé une équipe Extreme X. »

« Je regarde où nous en sommes 12 mois plus tard, c’est le jour et la nuit. »

« C’était assez sérieux. C’était assez sérieux. Je suis sûr que nous aurions trouvé un moyen de nous en sortir... mais c’était assez sérieux. »

Zak Brown confirme que les difficultés étaient plus au niveau du Groupe McLaren que de la branche Racing (F1, Indycar, GT)... mais forcément, l’équipe de F1 avait été rapidement impactée, notamment sur le plan du moral.

« C’était très difficile. Nous étions dans une situation où l’équipe de course était performante mais j’étais bien conscient des défis financiers que nous avions au niveau du Groupe, qui se répercutaient sur la branche Racing. »

Dans ce contexte, le rôle du PDG de McLaren Racing a été de tout faire pour ne pas que le marasme s’étende et nuise aux performances de l’équipe.

« Je ne voulais pas que l’équipe de course perde sa concentration et son élan, et soit préoccupée par quelque chose qui n’est pas de son ressort. C’était donc un poids important sur mes épaules et sur celles de mon équipe dirigeante, car ils étaient conscients de la nécessité de maintenir l’élan, l’enthousiasme et l’excitation de l’équipe, tout en sachant qu’une énorme tempête se préparait, mais qu’ils ne pouvaient rien y faire. »

« C’est notre travail en tant qu’équipe de direction, parfois, d’isoler le contexte extérieur. Et nous nous inquiétons de choses dont le personnel ne peut pas s’inquiéter. Parfois, ils s’inquiètent de choses sur lesquelles je n’ai aucune influence, de ce qui se passe dans le garage - j’ai une confiance totale dans le fait que peu importe ce qui les inquiète, ils s’en préoccupent. Et je pense qu’ils ont une confiance totale dans le fait que ce qui nous préoccupe, moi et mon équipe de direction, nous faisons tout pour le régler. »

« Je regarde avec le recul la situation, 12 mois plus tard, sachant à quel point nous étions fragiles. Donc, même si sur la piste nous étions forts, je savais et mon équipe de direction savait, les actionnaires savaient dans quel état fragile nous étions. »

« Essayer de trouver l’équilibre entre donner tout sur la piste, et lutter pour notre survie sans que le monde entier le sache, même si les médias en parlaient et que cela se précisait de plus en plus… c’était une période très stressante. »

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