Toto Wolff a révélé à l’occasion de ce premier Grand Prix de l’année qu’il suivait une thérapie pour sa santé mentale depuis maintenant 15 ans – avec près de 500 heures de thérapie au compteur désormais.
Forcément, en apprenant la nouvelle, Christian Horner a dû se sentir de près ou de loin, concerné – quand l’on repense aux multiples échanges d’amabilités entre les deux directeurs d’équipe l’an dernier.
C’est donc avec une autre approche que Christian Horner a pu répondre à cette transparence de Toto Wolff, en lui tirant son chapeau, et en (semblant) enterrer la hache de guerre. Jusqu’à la prochaine polémique peut-être…
« Tout le mérite revient à Toto d’avoir eu le courage de parler de ses problèmes de santé mentale. Il y a beaucoup plus de projecteurs sur cela ces jours-ci, ce dont nous sommes parfaitement conscients et sur laquelle nous cherchons à être proactifs. »
« J’ai de la chance de ne pas avoir eu de problèmes personnellement, mais j’ai eu des amis qui ont souffert de problèmes de santé mentale. »
« C’est un sujet important et c’est très bien de le mettre en avant, et en parler est une chose positive. »
« Comme je l’ai dit, tout le mérite revient à Toto d’avoir eu la confiance nécessaire pour parler de ses propres problèmes personnels. »
Toto Wolff explique sa démarche
Revenant sur cette transparence peu commune dans le monde du sport (même si le sujet est de moins en moins tabou, grâce à Lando Norris et Romain Grosjean notamment, comme nous le rappelions ici), Toto Wolff a expliqué pourquoi selon lui la F1 ne devrait pas avoir peur d’aborder de tels sujets.
« Je suis toujours quelqu’un qui a été ouvert. »
« Ce n’est pas très séduisant de parler de sa propre souffrance en termes de santé mentale. »
« Mais il est temps maintenant que pour les gens qui sont perçus comme ayant tout gagné... nous le savons, en Formule 1, avec notre style de vie, nous pouvons être perçus comme ça, après avoir gagné des titres et des championnats. »
« Je me souviens quand j’étais plus jeune, j’ai vu ces gens et j’ai pensé qu’ils n’avaient pas ces problèmes. Il y a eu une grande communauté autour des sportifs professionnels et je me suis ouvert pour montrer que nous, en tant qu’hommes d’affaires et entrepreneurs, ne sommes pas différents des autres. »
En somme, Toto Wolff participe à un but plus global que sportif : au travers de son influence, il espère faire progresser à son échelle le sujet de la santé mentale.
« Ce que je voulais faire, c’est encourager, donner de l’espoir, chercher de l’aide, travailler dessus et ne pas le voir comme un stigmate de dysfonctionnement, de sentiment d’inadéquation mais au contraire, c’est un superpouvoir. Ce n’est pas différent du diabète ou de n’importe quelle autre maladie qui est stigmatisée comme aujourd’hui. »