Premier Américain à évoluer en Formule 1 depuis la saison 2015, Logan Sargeant vit ce que de nombreux pilotes aimeraient en évoluant dans la catégorie reine du sport automobile. Mais pour lui, ce rêve éveillé est finalement assez conforme à l’idée qu’il se faisait autrefois de la discipline.
"J’ai l’impression que le rêve d’aller en F1 est très similaire puisque vous pilotez les meilleures voitures du monde. Honnêtement, il n’y a rien de mieux que cela. J’apprécie chaque tour et chaque occasion que j’ai de monter dans la voiture, et il y a eu beaucoup de moments spéciaux. Même la parade à Miami était vraiment, vraiment cool. C’était très agréable de recevoir tout ce soutien. Les fans qui scandaient ’USA’ dans les tribunes, c’était vraiment cool."
"Mais il y a aussi beaucoup d’autres choses à faire. Nous avons un emploi du temps chargé : beaucoup de marketing, beaucoup d’obligations vis-à-vis des médias, beaucoup d’engagements, beaucoup de temps dans le simulateur et ainsi de suite. On n’a pas beaucoup de temps pour soi, alors j’apprends à faire tout cela et à ne pas me laisser épuiser mentalement, tout en ayant le temps de passer du temps avec des amis et d’aller jouer au golf le week-end ou quelque chose comme ça."
Après avoir brillé dans les formules de promotion, où tous les pilotes disposent d’un matériel similaire, Sargeant doit désormais composer avec l’une des monoplaces les moins performantes du plateau chez Williams F1. Et forcément, quand on est habitué à jouer la gagne, revoir ses exigences à la baisse peut être exigeant, mais cela n’empêche pas l’Américain d’avoir des objectifs importants à remplir.
"Pour moi cette année, je pense qu’il s’agit de comprendre que je ne suis pas dans une voiture qui peut gagner. Il s’agit avant tout de se construire et d’aider l’équipe à progresser. C’est un état d’esprit très différent. Bien sûr, nous voulons gagner, mais de manière réaliste, nous devons simplement maximiser les performances de la voiture, et quoi qu’il en soit, c’est ce qu’il faut faire."
"C’est là toute la différence. Tandis qu’en F2 et F3, vous devez gagner tous les week-ends. Mais je pense qu’en termes d’état d’esprit, il faut toujours avoir une bonne année. Que ce soit en F3, en F2 ou en F1, l’objectif est de réaliser de bonnes performances pour passer de la F3 à la F2 ou rester en F1. C’est l’objectif."
"Il est essentiel d’être parfait" en F1
L’Américain a disputé son septième Grand Prix dimanche dernier en Espagne et estime avoir déjà "beaucoup appris" durant cette saison 2023.
"Je pense que la chose la plus importante est que tout le monde est bon sur la grille et que la moindre petite erreur peut entrainer les plus grandes différences, alors que durant les années précédentes, vous pouviez être un peu à côté de la plaque et vous en tirer à bon compte. Aujourd’hui, il est essentiel d’être parfait. C’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire."
Passer de la F2 à la F1 est une énorme étape pour tout pilote, Sargeant expliquant que le facteur confiance est particulièrement déterminant dans la catégorie reine.
"Si vous êtes en F1, c’est parce que vous avez le rythme de base, mais pour obtenir la dernière touche, il faut avoir confiance en la voiture. Cela ne vient qu’avec le temps et la compréhension de ce qu’il est possible de réaliser derrière le volant. Dans ce sport, nous avons tellement d’outils que nous pouvons changer au cours d’un tour et qui peuvent faire une énorme différence sur l’équilibre et finalement sur le temps au tour en général."