La trêve printanière est l’occasion pour Logan Sargeant, le rookie de Williams, de faire le bilan sur ses débuts en F1.
L’Américain n’a pas encore marqué de points, mais il n’est pas à des années-lumière de son très estimé coéquipier Alexander Albon. Le bilan général qu’il fait est ainsi plutôt bon à l’orée du Grand Prix d’Azerbaïdjan.
« Il est encore très tôt, mais après trois courses de ma première saison de Formule 1, je pense qu’il y a eu beaucoup de points positifs - je dirais même plus de points positifs que de points négatifs jusqu’à présent. »
À Bahreïn tout d’abord, Logan Sargeant s’était plutôt bien adapté aux exigences d’un Grand Prix - le premier Grand Prix du reste de sa vie.
« Tout le week-end a été très agréable. Étant donné qu’il s’agissait de ma première course en F1, je n’ai pas vraiment ressenti la pression. »
« Je me suis contenté de faire de mon mieux et de profiter du moment présent, et nous avons eu la chance d’avoir une voiture très rapide, capable de marquer des points. Cela a rendu le week-end encore plus agréable, et je ne pense pas qu’il aurait pu se dérouler beaucoup mieux. »
« En arrivant sur la grille pour la première fois, votre cœur bat évidemment à mille à l’heure. Mais une fois que les lumières se sont éteintes et que j’ai lâché l’embrayage, tout est devenu naturel à partir de ce moment-là. »
« Alex était juste devant moi, je l’ai suivi et nous avons remonté le milieu de grille ensemble, gagnant tous les deux quelques positions - c’était cool d’avoir les deux voitures de Williams Racing en train de charger dans le peloton. »
« C’était vraiment un moment génial. Dans l’ensemble, ce fut un week-end très agréable que je n’oublierai jamais. »
En Arabie saoudite, Logan Sargeant avait beaucoup de rythme, mais une erreur bête en qualifications (en Q1) l’a privé de Q2 : il avait mordu de très peu sur une limite de piste assez anecdotique a priori, dans la ligne droite finale...
« Bien que Djeddah ait été un défi et une déception, je pense que c’était plus positif que Bahreïn parce que, si les qualifications s’étaient déroulées comme elles l’auraient pu, notre rythme était vraiment fort et meilleur. Le potentiel était bel et bien là. »
« Le fait de ne pas avoir fait ce qu’il fallait en qualifications nous a mis en difficulté pour la course et nous avons dû prendre des risques pour essayer de faire bouger les choses. »
« J’ai l’impression que cela aurait pu être un très, très bon week-end qui nous a glissé entre les mains mais, en général, je dirais que le rythme lui-même était encore meilleur qu’à Bahreïn - nous ne l’avons simplement pas maximisé. »
La déception expliquée de Melbourne
A Melbourne enfin, circuit qu’il découvrait, Logan Sargeant estime que son manque d’expérience lui a posé problème en particulier. L’Américain avait commis de nombreuses erreurs, en EL1 ou en qualifications.
« La piste en général était délicate, donc je saurai ce qui m’attend la prochaine fois. »
« En arrivant à Melbourne, j’ai toujours pensé que ce serait un week-end difficile, car je n’y suis jamais allé. C’est un circuit où le fait d’avoir quelques connaissances fait une énorme différence et j’ai donc dû aborder le week-end un peu plus lentement que je ne l’aurais souhaité. »
« J’ai ensuite raté les EL2 en raison d’un problème électrique, ce qui était crucial et n’a pas aidé. »
« En qualifications, j’étais dans un tour assez bon pour la Q2, mais j’ai senti que je devais pousser un peu plus loin que ce que j’aurais voulu pour essayer de sortir de la Q1. Mon tour me permettait confortablement de passer en Q2 et j’ai fait une petite erreur dans l’avant-dernier virage, ce qui m’a coûté cher. »
« Il y a eu tellement de points positifs dans les deux premières courses… et le premier moment un peu difficile a été celui où j’ai eu du mal à trouver le rythme en Australie. Mais c’est ce à quoi on pouvait s’attendre lors de ma première participation. Je savais que ce serait un défi. »
« J’en ai tiré des enseignements importants et il m’a été bénéfique de me rendre à Melbourne pour la première fois, d’apprendre à connaître la piste et de vivre tout le week-end, malgré une course décevante. »
En avance sur ce qu’il pensait
Le bilan est donc positif du point de vue personnel, assure Logan Sargeant : il est en avance sur son planning...
« Après les trois premières courses, je suis en avance sur mes prévisions. Maintenant, c’est le bon moment pour se remettre à zéro, reprendre le simulateur et disposer d’une bonne base pour repartir de l’avant. »