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Sauber savoure sa meilleure saison et vise plus haut

"Cela se décidera à celui qui fait le moins d’erreurs"

Par Franck Drui - 25 octobre 2025 - 13:52
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Dans un milieu de grille d’une intensité rarement atteinte en Formule 1, l’écurie Sauber continue de briller et regarde désormais plus vers le haut que dans les rétroviseurs.

Jonathan Wheatley, directeur de l’équipe, savoure pleinement cette bataille et se montre ambitieux pour la fin de la saison, alors que Sauber se prépare toujours à devenir Audi F1 en 2026.

Au sujet du duel direct avec Haas F1, Wheatley assure que Sauber ne se laisse pas obséder par les calculs.

"On prend les choses course par course. Ayao Komatsu nous a donné une leçon il y a quelques courses. C’est si serré. Les marges sont tellement proches. Je répète toujours la même chose, mais ça se joue au coude-à-coude à chaque instant. Cela se décidera à celui qui fait le moins d’erreurs au final."

Loin d’être éprouvé par cette tension, il s’en régale. "J’adore notre compétition en ce moment. J’adore être dans cet environnement où chaque décision se joue au millimètre. Je profite vraiment de la saison."

Cette approche sereine n’empêche pas Sauber de rêver plus grand. Racing Bulls, actuellement en sixième position, reste dans le viseur.

"Nous regardons devant nous mais cela ne sera pas facile. Il y a 10 points et Aston Martin F1 est entre nous. Cela motive en tout cas nos troupes à continuer à tout bien faire en cette fin de saison. Et nous verrons à Abu Dhabi où nous serons."

Une transformation en profondeur menée par Binotto et lui

Le dirigeant britannique revient sur ses six premiers mois à la tête de l’écurie, marqués par la continuité d’un travail structurel initié avant son arrivée.

"Il ne faut pas oublier que tout a été relancé par Mattia Binotto. Il est dans l’équipe depuis presque un an et il a commencé à mettre en place tout ce que l’on voit maintenant en piste. Les bonnes structures techniques, la transformation de l’entreprise."

Pour Wheatley, la phase actuelle consiste à donner corps à cette évolution organisationnelle.

"D’une certaine façon, j’ai passé mes six premiers mois à rattraper le retard. Il y a tellement à faire dans une équipe de F1 et dans le rôle de team principal. Mais dès le début, on a identifié des petits changements simples sur le plan de la communication et de la prise de décision. Maintenant, on entre dans le détail de comment structurer l’équipe pour être véritablement compétitive au plus haut niveau."

"Les résultats sur la piste ne sont que les premiers signes d’une montée en puissance."

Hülkenberg libéré à Austin : le talent n’a jamais fait débat

Auteur d’un podium historique cette saison à Silverstone après tant d’années d’attente, Nico Hülkenberg a de nouveau montré un visage particulièrement affûté à Austin après quelques courses décevantes.

"Tout le monde parlait du fait qu’il n’avait jamais signé de podium avant cette année, mais je n’ai jamais pensé que c’était quelque chose sur lequel il fallait se focaliser. Nico est incroyablement talentueux, très rapide."

Selon Wheatley, la confiance et la précision du pilote allemand ont fait la différence dès les premiers tours de roue au Texas.

"Dès le moment où il est monté dans la voiture en essais libres, il était dedans. Avec une rafale de vent différente au moment de son tour, on aurait même pu se qualifier plus haut. Sans l’incident au virage 1, on aurait probablement marqué des points dès la course sprint. C’est fantastique de le voir dans son élément et piloter aussi naturellement."

Bortoleto impressionne par sa maturité et son implication totale

Gabriel Bortoleto, rookie de l’équipe, ne cesse de surprendre. Sa capacité à se rapprocher aussi vite du niveau d’un pilote aussi expérimenté que Hülkenberg constitue un signal très fort pour Audi.

"Ce qui m’a le plus surpris, c’est sa maturité. Quand on considère son âge et la façon dont il gère la frustration, tout ce qu’on imagine naturel pour un pilote dans sa première année, il gère tout ça avec énormément de maturité."

La méthodologie et l’implication du jeune Brésilien forcent l’admiration.

"J’ai déjà parlé de son éthique de travail. S’il peut être dans le simulateur, il y est. Et s’il ne peut pas y être, il y est quand même."

Le lien technique qu’il tisse avec les ingénieurs constitue un autre signal positif.

"La manière dont il construit son équipe d’ingénierie autour de lui, dont ils travaillent ensemble, est très encourageante."

Enfin, Wheatley loue sa progression graduelle sur les circuits les plus piégeux.

"À Monaco, il a construit son week-end petit à petit. Son seul contact avec le rail est arrivé en course. Même chose à Bakou, même chose à Singapour. Il a une approche terriblement mature. Je suis extrêmement encouragé par ce qu’il montre jusqu’ici."

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